Edouard Philippe : "La crise sanitaire n'est pas terminée mais nous marquons des points"

Par 19/04/2020 - 12:20 • Mis à jour le 20/04/2020 - 10:19

Le Premier Ministre s'est exprimé ce dimanche sur la stratégie Covid-19 menée par le gouvernement. "Nous vivons une crise sans précédent"

    Edouard Philippe : "La crise sanitaire n'est pas terminée mais nous marquons des points"

Le Premier Ministre avait promis de faire des point de situation réguliers sur la stratégie menée par le gouvernement dans la lutte contre l'épidémie de covid-19. Après l'allocution présidentielle en début de semaine, l'intervention d'Edouard Philippe était très attendue. Pourtant, il a expliqué qu'il n'allait pas décliné les mesures du déconfinement ce dimanche. Le plan étant, selon le Premier Ministre, encore à l'étude.

Néanmoins, Edouard Philippe a expliqué les grands principes mis en oeuvre pour établir le plan de déconfinement. "Notre vie à partir du 11 mai ne sera pas celle d'avant le confinement".

Il a rappelé la stratégie mise en place pour lutter contre l'épidémie qui passe par l'amélioration des capacités d'accueil dans les services de réanimation des établissements hospitaliers et le confinement de la population pour ralentir la circulation du virus et éviter un engorgement dans les services de santé. Edouard Philippe a indiqué une diminution considérable des déplacements en France. " Jamais dans l'histoire du monde, un tel arrêt massif, brutal, n'a été vécu."rappelant qu'à la crise sanitaire allait succéder une crise économique. 

Les effets positifs de la stratégie

Toutefois pour le Premier Ministre, les mesures portent leurs fruits. 

4000 à 5000 lits de réanimation sont disponibles en France en temps normal et l'Etat craignait une saturation des capacités d'accueil des hôpitaux. Au pic de l'épidémie, le nombre de malades admis dans ces services a atteint la barre des 7100. Ce chiffre est aujourd'hui en diminution. 

Ainsi pour garantir le confinement de la population, 13 millions et demi de contrôles ont été effectués sur l'ensemble du territoire et 800 000 infractions ont été signalées par les services de l'Etat.

"La crise sanitaire n'est pas terminée mais nous marquons des points." a déclaré Edouard Philippe.

30 610 malades encore hospitalisés à l'heure actuelle. On déplore 19 718 morts depuis le début de l'épidémie en France, soit 395 de plus en 24h.  7649 sont décédées dans les EHPAD depuis le début de l'épidémie de coronavirus.

5744 personnes se trouvent dans un état grave aujourd'hui, a précisé le directeur général de la santé, Jérôme Salomon, lors de cette intervention au cours de cette conférence de presse. 

Des chiffres en baisse qui confirment les effets positifs de la stratégie gouvernementale d'après Edouard Philippe. 

Les territoires ultramarins plus fragiles

Le Premier Ministre a rappelé que la stratégie mise en place sur le plan national était la même appliquée dans les territoires ultramarins. Des territoires considérés comme plus fragiles compte tenu de leurs capacités d'accueil hospitalières moins importantes. 

La stratégie mise en place par les autorités a permis l'augmentation des capacités d'accueil des établissements hospitaliers

L'épidémie semble sous contrôle dans les territoires ultramarins à l'heure actuelle pour le Premier Ministre, qui a toutefois précisé qu'il fallait garder en tête le principe de précaution.

Les approvisionnements sanitaires se poursuivent

"Je ne nie pas, je ne pourrai pas le faire, qu'il existe encore des tensions d'approvisionnement masques FFP2, les masques à haut niveau de technicité, qu'un certain nombre de professionnels de santé en ville voudraient pouvoir pouvoir en disposer et qu'il ne nous est pas encore possible de distribuer dans des larges proportions." a indiqué Edouard Philippe.

Le Ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran a ensuite pris la parole détaillant les mesures prises dans les hôpitaux, les établissements de santé et les EHPAD.

Des tensions existent également sur les surblouses et les gants. Du matériel sera distribué à nouveau cette semaine. 

Le Ministre a rappelé que le confinement ne devait pas être synonyme de renoncement aux soins, enjoignant les malades et notamment les porteurs de maladies chroniques à ne pas interrompre leurs soins. On recense en effet une diminution des consultations médicales ( -40%) , une forte baisse du dépistage de certains cancers et des vaccins pour les enfants. Il faut également maintenir la vigilance sur la santé mentale des Français a expliqué Olivier Véran.

 

 

 


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