Crises de l'eau et de la vie chère au menu du Congrès des maires

C'est le thème "les communes...heureusement !" qui a été choisi pour cette 106ème édition du congrès des maires et comme désormais de tradition, les élus d'Outre-mer pourront se retrouver à la veille de son ouverture, à Issy-les-Moulineaux puis au Sénat. "Une journée spécifique pour les Outre-mer avec des thèmes qui sont récurrents mais on fera notamment des focus sur ce qui est appelé la vie chère, sur l'eau aussi et on abordera bien sûr des problématiques sécuritaires que l'on rencontre traditionnellement à Mayotte, hélas, aux Antilles françaises, en Guyane, mais aussi de façon exacerbée en Nouvelle-Calédonie", rappelle le président de l'AMF, David Lisnard. "Les Outre-mer seront en exergue non seulement lundi mais aussi tout au long du congrès puisque elles seront associées à chacune des tables rondes qui seront évoquées", précise-t-il encore. Le programme du congrès mentionne ainsi les thématiques du narcotrafic, de l'insécurité, des finances locales qui seront abordées lors de plénières et de tables rondes. L'occasion pour les élus, maires et présidents d'intercommunalités, d'échanger et partager leurs expériences.

"Il y a des situations exacerbées en Outre-mer même si la situation à La Réunion ce n'est pas la situation en Guyane, mais il faut regarder les choses en face et de manière générale, les maires sont vraiment en première ligne, affirme David Lisnard. Quelle que soit la ville, quelle que soit la commune, vous avez de plus en plus de pressions, diverses et variées, vous avez des émeutes urbaines et parfois très violentes donc c'est une réalité, les maires sont souvent des pacificateurs, qui apportent des solutions mais qui sont aussi très exposés, aux risques réputationnels, aux risques physiques, aux risques juridiques".

Un rôle de plus en plus lourd pour les élus qui se retrouvent aussi désormais face à des contraintes budgétaires. Une "saignée sans précédent", une "purge" pour André Laignel, vice-président de l'AMF. De quoi faire dire à David Lisnard que les élus pourraient être les prochains "gilets jaunes" mais "en écharpe tricole".