Crise de la filière canne : « nous travaillons à de nouvelles avancées » affirme la ministre Pannier-Runacher
Au Sénat, la situation des planteurs de canne en Guadeloupe a été évoquée lors des questions au gouvernement.
« Je souhaiterais vous faire part d'une vive inquiétude », a commencé la sénatrice guadeloupéenne Solanges Nadille en prenant la parole dans l'hémicyle. « Les producteurs de canne sont à bout », a poursuivi la sénatrice, affirmant qu'il y avait « urgence » pour cette « filière essentielle pour la Guadeloupe »
En réponse à la question des mesures que le gouvernement comptait prendre face à une telle situation, la ministre déléguée auprès du ministre de l'Agriculture Agnès Pannier-Runacher a d'abord estimé que le nouvelle convention Canne 2023-2028 "comporte des avancées importantes pour les planteurs", avant d'assurer de "l'engagement total du gouvernement".
« Compte-tenu des difficultés auxquelles font face nos planteurs, nous travaillons à de nouvelles avancées, a assuré la ministre Pannier-Runacher. Des discussions sont actuellement en cours sous l'égide du préfet pour trouver un nouveau point d'équilibre entre les planteurs et l'industriel ».
« Il faut que la campagne 2024 démarre »
Après avoir expliqué les deux pistes évoquées, celle d'une prime bagasse et d'un protocole applicable dès cette campagne pour un meilleur partage des bénéfices, la ministre déléguée a appelé au lancement de la campagne sucrière.
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« Pour que ces propositions aient du sens, il faut que la campagne 2024 démarre ! La collecte en temps et en heure de la canne c'est la garantie d'une richesse en sucre optimale et donc d'une meilleure rémunération des planteurs", a insisté Agnès Pannier-Runacher, avant de rappeler qu'il fallait aussi des discussions sur le redressement de la production et du rendement à l'hectare, avec notamment le renforcement de la résilience des exploitations. Résilience qui passe notamment par la diversification des cultures, "pour mieux équilibrer les revenus ».