Audition des compagnies aériennes sur la hausse des prix des billets d’avion
À l’Assemblée nationale ce mercredi 14 décembre, la délégation Outre-Mer a auditionné les compagnies aériennes et les responsables d’aéroport sur la hausse des prix des billets d'avion.
Cette audition des compagnies aériennes et des responsables d’aéroport avait pour but d’obtenir des explications sur les augmentations parfois conséquentes, notamment vers les Antilles, du prix des billets d’avion.
Le flou autour de la structuration des prix
Malheureusement, la transparence sur la structuration des prix n’a pas été au rendez-vous lors de ces échanges. Les parlementaires n’ont toujours pas obtenu de réponse à leurs questions et les opérateurs ont surtout blâmé les carburants et les taxes. Les compagnies ont défendu leurs tarifs, et sur les pistes d'actions, ces dernières ont insisté sur les taxes à faire baisser jusqu'aux aéroports. Unanimement, ces opérateurs ont plaidé pour une baisse de la fiscalité afin de gagner en compétitivité.
Une mission d’information à venir
Alors que la délégation sénatoriale aux Outre-Mer a déjà lancé une mission sur la continuité territoriale, son équivalent à l'Assemblée compte justement s'attaquer directement à ces tarifs, comme l'a expliqué son président, Moetai Brotherson :
Nous allons nous réunir pour déterminer si nous lançons de notre côté une autre mission d'information qui sera complémentaire. On ne va évidemment pas choisir le même axe d'étude qui portera certainement plus sur la structuration des coûts et sur les données économiques du secteur. Évidemment, les compagnies aériennes viennent défendre les choses de leur point de vue. C'est bien pour ça qu'on veut faire une mission d'information. Pour approfondir cette discussion, aller dans le détail, dans la structuration des coûts.
Et sur la question des différents tarifs pour un même trajet. Les parlementaires guyanais ont tenté de bousculer les représentants des compagnies qui se sont retranchés derrière l'excuse des pratiques du secteur. Pas plus de réussite de notre côté. Ceux-ci n'ont pas souhaité nous répondre, un directeur se justifiant même par le fait que le match de la France allait commencer sur cet enjeu pourtant majeur de continuité territoriale.