Au Sénat, le gouvernement justifie les suppressions de classes aux Antilles par la baisse démographique

Par 09/04/2024 - 16:24

Notre population diminue et cela a un impact sur la carte scolaire. C’est, en tout cas, ce qu’a répondu ce matin (mardi 9 avril) la Ministre Sarah el Haïry, déléguée chargée de l'Enfance, de la Jeunesse et des Familles pour justifier les fermetures des classes en Martinique et en Guadeloupe.

    Au Sénat, le gouvernement justifie les suppressions de classes aux Antilles par la baisse démographique
La question de la carte scolaire aux Antilles a été abordée au Sénat

Le sujet de la démographie aux Antilles, et singulièrement celui de son impact sur la carte scolaire, a été évoqué ce matin au Sénat lors de la séance de questions orales.

Il y aura moins d’enseignants en Guadeloupe et en Martinique à la rentrée prochaine alors que les résultats de nos Académies sont mauvais, a déploré la sénatrice guadeloupéenne Solanges Nadille lors de la séance de questions orales au Sénat.

Cette décision serait justifiée par la démographie. Sans nier les problématiques des deux territoires, Sarah El Haïry, la ministre déléguée chargée de l'enfance, de la jeunesse et des familles, incite à une réflexion davantage sur le qualitatif que le quantitatif face à cet enjeu démographique.

Il y a une diminution démographique réelle. Et cette tendance se poursuit depuis plusieurs années. Malgré cette démographie, les moyens d’enseignement n’ont pas été réduits à proportion et ce sont les taux d’encadrement qui le montrent. Le nombre moyen d’élèves par classe est de 16 élèves pour les classes en Education prioritaire et 20, hors Education prioritaire. Dans l’Hexagone, nous sommes à 18 et 22. Le nombre de postes d’enseignants est beaucoup plus favorable que sur le territoire hexagonal puisqu’il y a à peu près 8 postes pour 100 élèves en Guadeloupe pour 6 postes dans l’Hexagone. Mais il faut aussi accompagner de manière qualitative au-delà de la baisse démographique avec uun maillage plus fort, par exemple, en terme de continuité éducative. On a des établissements comme le RSMA qui fonctionne très bien en terme d’insertion professionnelle. Il y a des besoins spécifiques dans les Outre-Mer et les réponses doivent être multiples et à la hauteur des besoins des territoires.


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