Victimes des pesticides : des indemnisations encore trop limitées malgré une hausse des demandes
Le rapport annuel du Fonds d’Indemnisation des Victimes des Pesticides (FIVP), publié le 29 août, montre une progression du nombre de dossiers déposés en 2024. Mais le dispositif reste jugé insuffisamment visible et son impact limité pour de nombreux concernés.
En 2024, le FIVP a enregistré 978 demandes d’indemnisation, contre 681 l’année précédente. Les pathologies les plus représentées sont le cancer de la prostate et diverses affections neurologiques.
Les demandes liées au chlordécone, provenant de Guadeloupe et de Martinique, demeurent stables : 51 dossiers pour la Martinique et 44 pour la Guadeloupe, soit près de 10 % du total national.
Procédures plus longues
Le délai moyen d’instruction des dossiers s’est allongé, atteignant désormais 131 jours. Sur les 860 dossiers examinés, 752 ont donné lieu à une indemnisation, pour un montant global de 18,7 millions d’euros.
Malgré ces chiffres en légère progression, le dispositif reste peu connu du grand public. Le FIVP rappelle que toute personne ayant été exposée professionnellement aux pesticides pendant au moins dix ans peut prétendre à une indemnisation plus favorable que les remboursements habituels.
Depuis peu, le cancer de la prostate figure au tableau des maladies professionnelles reconnues. Cette évolution renforce l’importance de l’information et du suivi médical pour les personnes susceptibles d’être concernées.








