Rétrospective justice 2017 : les affaires de l'année
2017 se termine et les évènements dans l'actualité judiciaire n'ont pas manqué. Dans l'Hexagone, de nombreux procès ont en effet fait la Une ces derniers mois. Retour sur quelques uns.
Un des procès qui a marqué 2017 a sans nul doute été celui en appel de Yoni Palmier, surnommé le "Tueur de l'Essonne" pour 4 assassinats commis entre novembre 2011 et avril 2012 dans le département. Le guadeloupéen de 38 ans avait été condamné en première instance, deux ans plus tôt à Evry, à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté de 22 ans et d'une rétention de sûreté. Le verdict en appel aux Assises de Paris a été le même en mars dernier, à l'exception de cette dernière mesure qui impliquait un réexamen de la situation une fois une libération envisagée. C'est lors de ce procès en appel que Yoni Palmier a reconnu pour la première fois les quatre meurtres, sans donner pour autant d'explications sur ses motivations.
Un peu plus tôt en mars, un autre procès en appel s'est tenu aux Assises de Melun : celui d'Olivier Ferdinand, un guadeloupéen de 32 ans rejugé pour le meurtre d'Audrey Verdol, une jeune femme elle aussi guadeloupéenne avec qui il entretenait une relation. Cette dernière avait disparu en avril 2009 de son domicile et son corps n'avait été retrouvé que sept mois plus tard, en état de quasi-squelette, dans une forêt de Seine et Marne. Si Olivier Ferdinand a de nouveau nié son implication lors de l'audience, la cour l'a condamné à 25 ans de réclusion criminelle. Soit cinq ans de plus qu'en première instance qui s'était tenue en 2015 à Bobigny.
En 2014, une autre affaire avait marqué l'opinion publique, Celle de ce nouveau-né, découvert abandonné dans les toilettes d'Orly Sud, mort peu de temps après d'hypothermie à l'hôpital du Kremlin-Bicêtre. Sa mère, une jeune femme alors à peine majeure, avait pris l'avion pour des vacances en famille en Martinique juste après avoir accouché. C'est à son retour qu'elle avait été interpellée par les enquêteurs. En juin dernier, les Assises de Créteil l'ont condamnée à cinq ans de prison dont trois fermes. La mère de 22 ans aujourd'hui a tenté d'expliquer son geste par un déni de grossesse.
Cette année, un procès a aussi fait beaucoup parler dans l'actualité nationale : celui du frère de Mohamed Merah, Abdelkader Merah, condamné à vingt ans de réclusion pour association de malfaiteurs terroriste par la cour d'assises spéciale de Paris début novembre. Il n'a en revanche pas été reconnu complice des crimes de son frère en mars 2012 à Toulouse et Montauban. Montauban où un soldat guadeloupéen, Loïc Liber, avait survécu à l'attaque. Agé aujourd'hui de 33 ans, tétraplégique, il a suivi l'ensemble du procès depuis sa chambre d'hôpital des Invalides. C'est de cette chambre qu'il a témoigné également par visio-conférence, prononçant des mots souvent très forts. "Ce procès ne va pas changer les choses et ne me rendra pas mon corps, ma vie...mais je serai plus serein en me disant que justice aura été faite", a-t-il notamment déclaré. Le parquet a fait appel du verdict, ouvrant donc la voie à un deuxième procès.