"Pas de dérives, ni déviances" sexuelles, assure Alex Ursulet à l'ouverture de son procès à Paris
L'avocat martiniquais âgé de 68 ans comparaît depuis ce matin et jusqu'à vendredi devant la cour criminelle de Paris. Il est accusé de viol par une ancienne stagiaire de son cabinet parisien.
Habitué des boiseries des tribunaux, Alex Ursulet se retrouve dans une position pourtant inhabituelle, sans robe et à la barre, ce lundi, à la place de celui qu'on interroge pour l'ouverture de ce procès avec une première journée où l'on s'est notamment intéressé à sa personnalité.
L'avocat médiatique a témoigné d'une enfance heureuse dans une famille notable de Martinique, une mère humaine et intelligente, un père, avocat lui-même, décrit comme charismatique.
"J'ai eu la chance de grandir dans une famille avec des parents qui s'aimaient et l'exprimaient", se livre-t-il, parfois ému. Et en ce qui le concerne lui directement, il relate trois histoires sentimentales qui ont compté. L'avocat dit encore avoir toujours eu un rapport au sexe lié à l'amour et au sentiment.
"Pas de dérives, ni déviance", assure-t-il. Avant de reconnaître toutefois un écart dans son dernier mariage, puis une histoire avec une collaboratrice qu'il avait accompagné dans un club échangiste à sa demande à elle. "Ça ne me plaisait pas et j'ai dit: Je m'en vais", tranche-t-il.
"Je me suis fait beaucoup d'adversaires"
Pour ce qui est de son exercice professionnel, le pénaliste avoue se montrer parfois trop entier, un peu soupe au lait lorsque quelque chose ne va pas. "Je suis réactif, je me suis fait beaucoup d'adversaires, notamment du côté du parquet", avance-t-il.
Des mots sur lesquels s'appuie sa défense pour soutenir la thèse d'un coup monté, pour faire tomber un homme qui se décrit comme droit et méritant.
"Cette affaire a détruit le travail de toute une vie", dit-il.
Du côté des parties civiles, on insiste sur le profil d'un dominateur, parfois colérique, voire manipulateur et possessif. Deux profils pour un seul homme.
Au cours ce procès, une vingtaine de témoins seront appelés à la barre pour tenter d'éclairer le visage de l'avocat de Martinique. Ce dernier risque une peine maximum de 20 ans de prison. Son ancienne stagiaire l'accuse de pénétrations digitales non consenties. Des faits qui se sont produit en janvier 2018.








