Le fils de Firmine Richard condamné à 19 années de réclusion

19 années de réclusion sans période de sûreté ont été prononcées pour Keneff Léauva, fils de Firmine Richard et d' Hippomène Léauva. Le verdict a été accueilli avec modération, tant du côté de l'accusé que des parties civiles, car le paradoxe de ce procès, très documenté, est qu'il comportait de nombreuses incertitudes.

De nombreuses questions restées sans réponses

Malgré les captures d’écran des échanges précédents et suivants le drame sur les réseaux sociaux, malgré la vidéo-surveillance filmant la scène et malgré la captation en direct par l'amie de Mamadi Touré, témoin principale de ce petit matin tragique, il y avait encore du flou.
Les mots violents de Keneff Léauva étaient-ils de l'emportement numérique ou la prévision de son acte ? Les coups mortels ont-ils été portés lorsque la victime a frappé l'accusé, lui cassant la mâchoire, ou après, lors du déchaînement final? Enfin, le guadeloupéen a-t-il eu la volonté de tuer à l'issue de cette escalade fatale débutée sur BigoLive? Toutes ces questions n’ont pas trouvé réponse.

Malgré tout, les jurés ont tranché. Oui, l'accusé a asséné les coups qui ont entraîné la mort. Oui, il a eu l'intention de tuer son ancien ami. Mais non, Léauva n'avait pas prémédité ce qui s'est passé ce 11 avril 2021 à Pantin.
C'est ce qui explique la différence avec les 25 ans, dont 16 de sûreté, requis par l'avocate générale.

19 ans de réclusion sans période incompressible et environ 300.000 euros au titre de dommages

Keneff Léauva est donc condamné à 19 ans de réclusion sans période incompressible, 5 ans de suivi socio-judiciaire, obligation de soins et de suivre une formation ou de travailler en prison. À cette peine s'ajoute un peu plus de 300.000 euros au titre de dommages et intérêts aux 21 parties civiles qui s'étaient déclarées.

Pour l'heure, à l'issue des 6 jours de ce procès, aucune des deux parties n'a exprimé l'intention de faire appel.