La lutte contre le narcotrafic renforcée par les opérations 100% contrôle à l'aéroport Aimé Césaire
Ce mercredi (14 mai), les autorités de la Martinique ont procédé à leur première opération 100% contrôle. Le dispositif déjà en place en Guyane depuis plus de deux ans, sera désormais testé sur le territoire. Les vols seront ciblés et tous les passagers seront contrôlés.
Ce sont près de 374 passagers d’un vol à destination de Paris qui ont été contrôlés ce mercredi. L’opération se tient de manière à ne pas engorger leur parcours ni créer de retard, tout en passant au crible chacun d’entre eux sur un vol donné.
C’est la première opération 100% contrôle de la Martinique et Nathalie Sébastien, la présidente du directoire de la Société Aéroport Aimé-Césaire, assure qu’elle a été mise en place dans la concertation.
Avec les derniers événements qui se sont passés et puis la pression liée au trafic de drogue sur la Martinique, c'est vrai que ça faisait partie des éléments qui étaient attendus. Cette opération s'inscrit dans une coopération entre les services compétents de l'État, la préfecture et l'aéroport. Il y a eu des réunions préparatoires pour identifier les ressources à mettre à disposition. On est sur une problématique de gestion des flux.
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Insécuriser les narco-trafiquants
Ce dispositif vient renforcer les moyens qui étaient déjà en œuvre avec les interdictions de débarquer ou d’embarquer. Mais le 100% contrôle met un stress supplémentaire sur les éventuels trafiquants. C'est ce qu'assure Etienne Desplanques, le préfet de Martinique.
Notre ambition, c’est évidemment d’insécuriser les narco-trafiquants, de leur faire comprendre qu’aléatoirement, certains vols transatlantiques seront contrôlés. Or, on le sait l’aéroport ici en Martinique, est la cible des narco-trafiquants, soit à travers les bagages de soute, mais aussi, et beaucoup, à travers de la drogue, des stupéfiants cachés à même le corps.
Le filtrage se fait sur plusieurs niveaux et avec à chaque fois des objectifs différents. Rien ne doit échapper à la vigilance des agents, tant sur les passagers que dans leurs effets comme l’explique Pierre François, chef du service territorial de la Police aux Frontières.
Au niveau des postes d’inspection, nous avons un dispositif de contrôle des bagages cabine et des personnes. Des policiers associés à des agents de sûreté ont l’oeil sur les écrans des rayons X pour détecter les masses compactes sur les valises qui pourraient correspondre à de la matière suspecte. Le bagage est orienté vers un policier pour une fouille. Et puis, tous les passagers seront palpés pour détecter une potentielle matière dissimulée sur le corps.
Les autorités rappellent que les vols qui seront soumis aux opérations 100% contrôle seront choisis de manière aléatoire.
En Guyane, le dispositif affiche de bons résultats avec une baisse drastique des saisies entre 2022 et 2023, même si plusieurs passagers ont dénoncé “des contrôles au faciès”.
