Le corail des Caraïbes touché par une inquiétante maladie

Par 08/05/2022 - 05:00

La maladie du corail continue de progresser dans les Caraïbes. C'est le constat fait par plusieurs équipes de scientifiques ces derniers temps. Une pathologie qui vient achever des récifs déjà largement impactés par les activités humaines. Faute de financement, les experts se sentent impuissants et ils avertissent que si rien n'est fait, les conséquences se feront ressentir sur les côtes et sur l'activité économique notamment halieutique.

    Le corail des Caraïbes touché par une inquiétante maladie

Comme expliqué par le magazine GEO, le cri d’alerte a d'abord été lancé aux Bahamas. "Sur certains sites, on passe de récifs sains et dynamiques à ce qui ressemble à un cimetière de corail. Et c'est vraiment dévastateur et déchirant à voir” s’alarme Krista Sherman, chercheuse au Perry Institute for Marine Science. Le coupable, la maladie liée à la perte de tissu corallien.

Décrite pour la première fois en 2014 en Floride, cette pathologie s’est depuis propagée dans la quasi-totalité des Caraïbes. La maladie progresse très vite, engloutissant 3 à 4 cm de corail chaque jour. Une colonie entière de coraux peut mourir en une semaine ou deux explique Mathieu Séré, biologiste marin à l’Institut de recherche pour le développement. On observe des lésions sur le corail, puis ensuite, les tissus se décrochent rapidement du squelette.

Une maladie causée par une ou plusieurs bactéries. Une sorte de peste blanche, comme si un couteau grattait le corail. Au niveau biologique, la maladie est tellement virulente que l’animal n’a même pas le temps de se défendre. On sait que le premier élément déclencheur de la maladie a été le dragage du sable et des sédiments, effectué dans les nombreux chenaux que compte la zone côtière américaine. Cela a bouleversé l’équilibre microbiologique du milieu marin.

Les bactéries pathogènes auraient pris le dessus sur les bonnes nécessaires au développement des coraux. Les récifs coralliens concentrent à eux seuls le quart de la vie dans les océans, offrant une protection face à l'érosion des côtes ainsi qu’une source de revenus par la pêche et le tourisme.

 

 

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