Rentrée 2024 : pas assez de profs et des classes surchargées en Guyane

Plus de 90 000 élèves ont fait leur rentrée en Guyane lundi (2 septembre).

Les enseignants, eux, ont fait leur pré-rentrée vendredi dernier (30 août).

Les premières remontées font état d’un manque de professeurs et des effectifs trop importants dans les classes.

Une situation qui préoccupe les syndicats en cette rentrée scolaire.

Le Snes FSU déplore une situation qui, selon lui, compromet la qualité de l'enseignement dans l'académie.

L’encadrement des élèves plus difficile

Le manque de personnel enseignant, particulièrement marqué dans certaines disciplines, entraîne des classes surchargées, ce qui complique les conditions de travail pour les enseignants et rend l'encadrement des élèves plus difficile.

Pour Denys Oltra, co-secrétaire académique du Snes Fsu, la gestion des effectifs dans les classes soulève quelques incompréhensions.

On a des classes de 2de qui ferment dans certains établissements. On a des effectifs très élevés dans les classes, ce qui n’est pas très favorable aux élèves. Parmi les choses qu’on demande, et sur lesquelles on n’est pas entendus, c’est que les effectifs dans les classes diminuent de façon à ce qu’on puisse mieux s’occuper des élèves et en particulier, et ils sont nombreux en Guyane, de ceux qui ont des difficultés particulières et des profils particuliers. Ce serait l’honneur de l’Education nationale d’accompagner ces élèves comme il le faut. Et là nos collègues sont laissés complètement démunis.

Les secteurs isolés davantage touchés

Et la situation s’aggrave encore dans les secteurs isolés alerte Denys Oltra.

Les premières remontées qu'on a de nos responsables du Snes Fsu, dans les différents collèges et lycées de Guyane, montrent qu’il manque beaucoup de professeurs et qu’il n’y aura pas un professeur devant chaque classe comme cela a été annoncé. Et en Guyane, c’est encore aggravé. Il y a des secteurs qui seront davantage touchés, je pense notamment aux collèges de l’Ouest, où il va manquer beaucoup de monde et où les élèves risquent d’être privés de cours et de professeurs pendant longtemps.

Certaines disciplines plus impactées

Certaines disciplines sont plus impactées que d’autres, comme l’explique le co-secrétaire académique du Snes Fsu.

Il y a des disciplines en très fortes tensions. En histoire-géographie, en mathématiques, en français. Ce sont des disciplines où il y a des postes entiers qui ne sont pas pourvus dans des tas d’établissements. On n’a pas encore de chiffres précis, ils sont en train de remonter, mais très rapidement on va pouvoir communiquer là-dessus.