Le cri d'alarme des étudiants antillais bloqués au Canada
Depuis la mise en place du confinement, une centaine d'étudiants antillais est bloquée au Québec. Les solutions pour rentrer sont ubuesques et couteuses. Ils dénoncent la situation critique dans laquelle un grand nombre se trouve.
La galère continue pour les étudiants antillais coincés à Montréal au Canada. Depuis le 17 mars et la fermeture des frontières, une centaine d'entre eux est bloquée au Québec, et se trouve dans l'impossibilité de rentrer dans les Antilles.
Après s'être vu proposé des reports incessants de billets, la seule solution qui leur est soumise est de transiter par Paris, ce qui implique davantage de frais : une réponse inenvisageable pour ces jeunes fragiles sur le plan financier. Sans compter les risques sanitaires supplémentaires avec davantage d'heures de vol, alors que Montréal - Fort-de-France se fait en 5 heures.
Plongés dans le même désespoirs, leurs parents se sont regroupés au sein d’un collectif : le Collectif des Parents des Étudiants Antillais Demandant le Rapatriement. En fin de semaine dernière déjà, ils avaient adressé une lettre ouverte aux différentes autorités : les préfets de la Martinique et de la Guadeloupe, la
Ministre des Outre-Mer, et le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères. « Il nous est difficile et insupportable d’accepter qu’un gouvernement puisse induire chez ses propres ressortissants que sont nos enfants, un sentiment de n’être que des quantités négligeables et des laissés-pour-compte » indiquaient ses parents inquiets.
De leur côté, les étudiants espèrent qu’une solution sera trouvée d’ici la fin de la semaine car la situation de certains d’entre eux est très critique.
