La gestion et l'organisation de l'Université des Antilles épinglées par la Cour des Comptes
La Cour des Comptes a publié ce mardi 12 novembre un rapport public sur les universités d'Outre-Mer. Globalement, l'instance pointe une nécessité de renforcer le pilotage de ces établissements supérieurs, avec des recommandations spécifiques territoriales, notamment pour l'UA. Une restructuration de l'offre de formation et une clarification administrative sont notamment préconisées.
Concernant l'Université des Antilles, les « Sages » de la rue Cambon pointent singulièrement la nécessité d'adapter l'offre de formation pour mieux coller aux besoins des territoires, autour de ce qui est qualifié de « niches d'excellence ».
Une forme de spécialisation est ainsi conseillée, tournée vers « les langues, la culture et l'histoire » pour les filières des sciences humaines et sociales, « la biodiversité, l'agroécologie et la recherche médicale », du coté des sciences fondamentales et appliquées. Avec un objectif double : renforcer l'attractivité, pour répondre à la baisse démographique, mais aussi faire venir des étudiants de l'étranger, face à l'enjeu d'améliorer les taux de réussite.
Flou administratif
Au niveau administratif, la Cour des Comptes déplore un flou dans l'organisation et les résultats financiers de l'UA. Ainsi, elle préconise une clarification des compétences des différents pôles et responsables, une plus grande rigueur des procédures budgétaires, un passage en revue de toute l'organisation et enfin une amélioration des différents outils et plateformes numériques pour les rendre plus fiables et efficaces.
Au global, la juridiction dit craindre une intensification des différentes insuffisances pointées dans ce rapport si ses recommandations ne sont pas suivies, tout en soulignant que malgré une situation qu'elle qualifie de « difficile », l'Université des Antilles dispose de « réelles opportunités ».