La Chaire outre-Mer de Sciences-Po a présenté l'évolution de ses travaux
Ce mercredi (28 mai), la Chaire Outre-mer de Sciences-Po présentait ses nouvelles orientations de rechercher. Baptisée désormais “Chaire Outre-mer et changements globaux” elle veut connecter aux politiques publiques d’autres aspects culturels et sociaux des territoires ultramarins.
La Chaire Outre-mer de Sciences-Po a été créée en 2017 dans le cadre de la loi du 28 février 2017 par laquelle la République reconnaît aux populations des Outre-mer le droit à l’égalité réelle au sein du peuple français. Au sein de Sciences-Po, il s’agit d’inscrire dans la recherche les spécificités ultramarines.
Sauf que, désormais, cette recherche prend un tour nouveau. L’idée est de connecter toutes les problématiques ultramarines entre elles qu’elles soient d’ordre sociales, politiques, culturelles ou artistiques comme l’explique la directrice de recherche au CRNS, Camille Mazé-Lambrechts.
C'est une connexion entre la science et la décision publique pour essayer d'éclairer la décision pour orienter les territoires ultramarins. Vers une trajectoire plus durable. Et pour ce faire, notre esprit, c'est vraiment de reconnecter ce qui a été déconnecté par les Européens. Dans l'histoire des sciences et dans l'histoire environnementale, entre ce qu'on appelle nature et culture chez nous, Ce qui n'est pas le cas dans tous les territoires ultramarins. Donc cet esprit, c'est de redonner de la place à la culture, de redonner la profondeur historique, de travailler sur l'analyse politique et de mêler tout cela avec des analyses de haut niveau en écologie, biologie, bio-géochimie pour la partie environnementale et climatique.
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Créer une nouvelle élite
La présentation s’est faite en présence du ministre des outre-mer, Manuel Valls qui estime que le recueil d’information et “l’approfondissement de sujet”
Nous avons besoin d'expertise, d'approfondissement de sujets, de temps long. Nous avons aussi besoin de scientifiques, de chercheurs, pour déterminer les politiques publiques à partir de la réalité de chaque territoire. Et nous avons besoin de ce temps long sur les enjeux géopolitiques, sur la question écologique. Sur les problèmes culturels, sur la mémoire. Et puis, c'est une manière aussi de préparer les ultramarins à construire, à fabriquer, à préparer leurs propres élites. Donc, cette chaire pour moi, elle est très importante pour toutes ces raisons.
Lors de la présentation, un partenariat entre la Chaire et le projet Bateau-atelier de Titouan Lamazou a aussi été présenté. Le travail de l’artiste sera visible jusqu’au 30 mai à la salle B104 des Salons scientifiques.
