Vacances aux Antilles : pourquoi les billets d’avion coûtent-ils si cher ?
En pleine période de fêtes, les prix des billets d’avion pour la Guadeloupe et la Martinique atteignent des sommets. Les compagnies aériennes s'expliquent face à la grogne des voyageurs, dénonçant des coûts incompressibles et la dynamique fluctuante des tarifs.
Les Antilles restent une destination phare pour les fêtes de fin d'année. Selon une récente étude de Kayak France, la Guadeloupe et la Martinique se classent respectivement 6e et 7e parmi les destinations les plus recherchées. Pourtant, cet engouement a un prix.
En novembre, un aller-retour coûtait en moyenne 1 700 euros, un montant jugé exorbitant par de nombreux voyageurs. Face à ce constat, l’association Ultramarins Doubout a lancé une pétition en ligne pour dénoncer ces tarifs prohibitifs.
Les compagnies aériennes défendent leurs prix
Les compagnies Corsair et Air Caraïbes, interrogées par Ouest-France, soulignent la complexité du mécanisme de fixation des tarifs. « Un aller-retour à 350-400 euros est un tarif extrêmement bas, qui ne permet pas à une compagnie aérienne d’être rentable », explique Pascal de Izaguirre, PDG de Corsair.
Christine Ourmières-Widener, PDG d’Air Caraïbes, détaille les multiples facteurs qui influencent ces prix : le coût du carburant, les frais de maintenance ou encore les redevances aéroportuaires.
Elle insiste également sur la nature dynamique des tarifs : « Le prix d’un billet évolue selon le remplissage, la période de voyage ou encore la demande pour un jour précis, comme les départs en vacances scolaires. »
Un luxe qui échappe à beaucoup
Cette flambée des prix pose une question plus large sur l'accès au transport aérien. Alors que 80 % de la population mondiale n’a jamais pris l’avion, seuls 29 % des Français volent au moins une fois par an.
Voyager vers les Antilles en haute saison est donc devenu un luxe, réservé à une minorité.
Face à ces réalités économiques, les voyageurs espèrent que des solutions pourront être trouvées pour rendre ces destinations plus accessibles, tout en garantissant la viabilité des compagnies aériennes.