Les distilleries des Antilles au rendez-vous du Rhum Fest à Paris

Paris accueille ce week-end (12 et 13 avril) l'événement de référence pour les amateurs de rhums dans l'Hexagone, le Rhum Fest, qui se tient jusqu'à lundi dans le Parc Floral de Vincennes.

Comme chaque année, le samedi et le dimanche sont réservés au grand public avec deux journées très festives qui rassemblent près de 8 000 personnes et environ 150 distilleries, venues d'une trentaine de destinations internationales et notamment des Antilles.

Mike et ses amis se sont organisés :

La stratégie, c’est qu’on déguste des rhums pour repartir avec des bouteilles de meilleure qualité. On a une petite appétence pour les rhums antillais. On trouve qu’ils sont au-dessus.

Pour Jérémy, c’est l’occasion de goût de son pays Martinique :

Je redécouvre certaines choses qui me font très plaisir.

« Des gens passionnés »

Un plaisir partagé par les producteurs, comme en témoigne Stéphane Gouyer, maître de chai de la distillerie Baie des trésors, à Trinité, en Martinique :

On a vraiment des gens qui sont passionnés. Moi, c’est la cinquième année que je viens et on est étonné de la précision des questions qui sont posées sur certains produits, lors de certaines dégustations. C’est vraiment intéressant et ça montre l’engouement pour le rhum.

Le Rhum Fest, c'est l'occasion pour Stéphane Gouyer de vanter les mérites du rhum agricole des Antilles et de vendre sa destination :

C'est un endroit où on rencontre notre public et on leur fait déguster les nouveautés. Ça permet aussi de faire découvrir à des gens qui n'ont pas forcément la possibilité de venir en Martinique, le rhum de Martinique et la qualité de nos produits. Je pense qu'après avoir dégusté, ils ont tous envie de venir en Martinique. On a la chance d'avoir la seule AOC au monde, donc il faut respecter ça. Il faut respecter le travail des gens avant nous, il faut le mettre en avant et vraiment laisser ce cahier des charges s'exprimer dans des cuvées qui sont vraiment extraordinaires. Et c'est vraiment un plus pour nous, en tout cas. Le public est sensible à la qualité et au process qualité qui va avec. Le cahier des charges AOC en fait partie.

« Le spiritourisme se développe de plus en plus »

Cet engouement pour le rhum se nourrit de la diversité au Rhum Fest. Pas de concurrence, c’est en tout cas ce que croit Jordan Lognos, quatrième génération de la distillerie Reimonenq, qui espère faire venir des spiritouristes aux Antilles :

C'est l'un des plus beaux événements de rhum de France. Il y a beaucoup d'amateurs, de plus en plus même d'année en année. Et surtout, c'est une bonne clientèle. Le rhum est en boom depuis quelques années, même si ça s'est un peu réduit. On voit que ça bouge bien, le marketing suit, les marques créent de plus en plus de nouvelles choses. Les arrangés aussi prennent une bonne place, on dirait. Le spiritourisme n'est pas encore assez développé en Guadeloupe, beaucoup plus en Martinique. Il y a des belles plages, des belles rivières, la Guadeloupe est belle, le spiritourisme se développe de plus en plus et ça donne des idées à tout le monde.

« Un vrai voyage »

Si les distilleries se refusent de s’opposer, dans les allées, le débat est parfois enflammé entre les îles sœurs. Heureusement, Tony est là pour mettre tout le monde d’accord :

Le rhum de Martinique et de Guadeloupe, il est meilleur. Ça fait du bien de voir le rhum caribéen représenté. C’est surtout ça qui est important. Je suis très fier.

Et côté Hexagonaux, pas de guéguerre, on se régale de ces rhums agricoles antillais, comme Thibaut, Mickaël et Renaud :

On découvre de nouvelles saveurs. Chaque goût est différent. C’est un vrai voyage. On fait le tour du monde ce soir.

Thibaut, Mickaël et Renaud ont prévu de rentrer en Uber…