La banane des Antilles au cœur d'une campagne promotionnelle dans les gares parisiennes
L'UGPBAN (Union des groupements de producteurs de bananes de Guadeloupe et Martinique) a présenté ce mercredi 14 mai sept gigantesques panneaux qui vont habiller la galerie de la Gare Saint-Lazare durant une semaine, avant des opérations similaires à la Gare Montparnasse, puis à la Gare de Lyon d'ici début juin. Des distributions ponctuelles de fruits sont également organisées.
La banane de Guadeloupe et de Martinique s'affiche en très grand des les gares parisiennes. Pour sa campagne promotionnelle 2025, l'UGPBAN a dévoilé ce mercredi sept gigantesques panneaux qui habillent la galerie de la Gare Saint-Lazare cette semaine, avec pour slogan : “De loin la marque préférée des Français... de près aussi !”
L'opération est illustrée de photos faisant des zooms sur le produit qui a reçu le label “marque préférée des Français” en fin d'année dernière. Une opération similaire sera menée à la Gare Montparnasse, puis la Gare de Lyon d'ici début juin, en plus de distributions de l'emblématique fruit jaune.
Il s'agit d'une campagne inédite dont s'est félicité le directeur général de l'UGPBAN, Pierre Monteux.
On cherche toujours l'originalité. On a déjà fait le métro et on s'est dit qu'on allait investir les gares parisiennes. Pourquoi les gares ? Car ce sont des lieux de vie et de passage, qui sont énormément fréquentés, ce sont des millions de personnes. À Saint-Lazare, c'est 800.000 personnes qui sont concernées chaque jour et quasiment 20 millions de vues durant ces jours d'affichage. C'est marquant et puis c'est un endroit où les gens ne sont pas toujours sur leur portable, car ils marchent et vont sur les quais, de pouvoir leur exposer notre produit, on a trouvé ça original !
Alors que la marque commerciale "banane française" célèbre ses 10 ans cette année, il est essentiel pour le directeur général de l'UGPBAN de continuer à stimuler la notoriété du produit.
Dans un monde d'hyper-communication, il faut maintenir ce lien. Même s'il existe dans les magasins, il faut continuer à maintenir cette notoriété, les gens bougent beaucoup, ne sont pas toujours très fidèles au produit et donc c'est important.
Une filière critiquée
Cette opération séduction inédite intervient aussi dans une période compliquée pour le groupement et l'ensemble de la filière. Vivement critiquée et présentée comme un frein à la souveraineté alimentaire de nos territoires, notamment par des responsables politiques et institutionnels nationaux, l'UGPBAN a également vu la démission d'Alexis Gouyer, le président du groupement Banamart en Martinique. Le directeur général Pierre Monteux reconnait une période difficile.
Vous savez, la filière n'est pas un long fleuve tranquille. Elle connait ses difficultés. Sur la souveraineté alimentaire, on ne fait pas la politique de l'autruche. On est un acteur économique de nos départements, et on a un grand nombre de nos producteurs qui sont inscrits dans des filières de diversification végétales ou animales. Je ne suis pas persuadé que sans la banane et la canne, nos agricultures seront renforcées, c'est comme si on disait dans la région bordelaise : arrêtons le vin. Il faut des colonnes vertébrales, la canne et la banane en sont. On n'est pas hégémoniques, il y a de la place, après il faut organiser cela et travailler ensemble.
