Foire de Paris : un bilan plutôt satisfaisant pour les exposants des Antilles
Clap de fin sur la 121ème édition de la Foire de Paris, qui a fermé ses portes ce dimanche (11 mai). Les exposants de Guadeloupe et de Martinique en repartent globalement satisfaits, même si, pour certains, le bilan est plus mitigé.

Dans l'Hexagone, la Foire de Paris a fermé ses portes hier (dimanche 11 mai).
Rendez-vous incontournable de l'artisanat, des innovations, du shopping et de la gastronomie, cette 121ème édition a de nouveau attiré des centaines de milliers de visiteurs.
Nombre d'entre eux sont venus dans l'espace dédié aux Outre-mer, où des exposants de Guadeloupe et de Martinique étaient venus montrer leur savoir-faire.
Alors quel bilan font-ils de cette dizaine de jours intenses ?
« Je ne suis pas déçu »
Jusqu'à la dernière minute, les visiteurs ont déambulé dans les allées. Autant de clients potentiels pour l'entreprise Sam's Délices 971, spécialisée dans les confiseries à base de cocos qui participait pour la première fois à la Foire de Paris. Emmanuel Couvin, cogérant, en dresse un bilan plutôt positif.
Ça s'est globalement bien passé. Il y a eu des jours avec et des jours sans. Les jours fériés, les week-ends, il y avait plus d'affluence. Nos objectifs étaient déjà de couvrir nos frais, parce que ce n'est pas gratuit de venir à la Foire. Il faut qu'on fasse bien les comptes, mais globalement, ça s'est assez bien passé. Pas aussi bien qu'on l'aurait voulu, c'est sûr, mais ça va. Moi, je ne suis pas déçu.
« Des journées avec et des journées sans »
Du côté de l'espace Martinique, où les exposants étaient moins nombreux, les avis sont partagés.
La styliste Evelyne René-Corail Valleray connaît bien la Foire de Paris, car elle y participe depuis 20 ans avec sa marque de prêt-à-porter, mais elle veut voir le positif quand même.
On a eu des journées avec, des journées sans. On a eu des journées où le chiffre d'affaires n'était pas présent parce qu'on a eu des gens qui venaient en prospection. Mais là, les derniers jours, et surtout les jours fériés, c'était le rush. On récupérait quand même ce qu'on avait perdu sur la journée précédente. Avec l'expérience, je dirais qu'il faudrait vraiment que la Martinique sorte de son trou et qu'on soit beaucoup plus aidés et qu'on soit beaucoup plus nombreux. On a de très bons produits, mais pour les valoriser, il nous manque quand même quelque chose.
« Un accueil plutôt chaleureux »
Pour l'illustratrice martiniquaise Natea, qui proposait à nouveau ses affiches des lieux emblématiques de l'île et des produits dérivés, le bilan est satisfaisant, même si la fatigue est bien présente.
Je crois que c'est la meilleure foire qu'on ait faite depuis le début, donc ça s'est globalement bien passé. On a un accueil plutôt chaleureux des personnes qui sont contentes de revoir les paysages du pays ou ceux des vacances. L’objectif, c’est toujours de gagner en notoriété pour que les personnes viennent à la Martinique, chez nous, dans notre boutique et commandent en ligne aussi depuis la France. On a aussi l'objectif de vendre sur place, mais on arrive rarement à équilibrer la balance comme ça. C'est plutôt sur le long terme. Là, je n’ai qu’une hâte, rentrer à la maison, prendre une douche et dormir une semaine. Le plus difficile quand on fait la Foire de Paris, c’est de parler toute la journée et fort. Et la musique en permanence (lol).
Le stock de chocolat épuisé
Alain Reynaud, gérant des pâtisseries Renée bien connues en Guadeloupe, venait pour la première fois à la Foire de Paris. Il a fait la promotion de ses briques de chocolat chaud traditionnel. Et il a connu un énorme succès.
Au moment où je vous parle, on n'a plus de briques à vendre. Malgré toutes les palettes de chocolat que nous avons emmenées, il n'y en a plus. On voulait faire connaître ce chocolat au grand public, à la diaspora et aux Métropolitains. Je crois que l'objectif est atteint parce que ceux qui nous connaissaient déjà sont venus parce qu'ils nous suivent sur les réseaux sociaux, mais parmi les Européens qui ont goûté à ce chocolat, beaucoup ont adhéré et sont repartis avec du chocolat. Notre objectif étant de le commercialiser le plus largement possible.