Déficit public : l’État veut économiser 43,8 milliards d’euros pour 2026
Le Premier ministre François Bayrou a présenté un vaste plan d’économies baptisé "Stop à la dette". Tous les ministères sont appelés à réduire leur train de vie, y compris celui des Outre-mer.
Le gouvernement vise 43,8 milliards d’euros d’économies dès l’an prochain pour réduire le déficit public. Le Premier ministre François Bayrou a dévoilé hier (15 juillet) un plan qui repose sur plusieurs axes : année blanche pour les prestations sociales et les pensions de retraites, suppression de deux jours fériés, réforme des remboursements de soins, non-remplacement d’un fonctionnaire sur trois partant à la retraite, et efforts supplémentaires demandés aux plus aisés.
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Mais surtout, le chef du gouvernement insiste sur la nécessité d’une réduction stricte de la dépense publique. Aucun ministère n’échappera à cette règle.
Tous les ministères mis à contribution
François Bayrou l’a rappelé avec fermeté : c’est à l’État de montrer l’exemple. Dans son discours, il a détaillé la philosophie du plan "Stop à la dette", en précisant que toutes les administrations seront concernées :
À l'exception de l'augmentation de la charge de la dette et des dépenses supplémentaires pour le budget des armées. Les dépenses d'intervention seront contenues et s'il le faut, réorientées. Pour y parvenir, aucun département ministériel ne sera exempté. Tous les ministères seront solidaires de cet effort collectif. Il pourra arriver que certains projets de loi de programmation soient décalés de quelques mois, pas davantage, et que le lancement de grands projets coûteux programmés soit reporté, par exemple, de six mois.
Les Outre-mer également concernés
La question se pose notamment pour le ministère des Outre-mer, déjà mobilisé autour des conclusions du CIOM (Comité interministériel des Outre-mer), dont une nouvelle session est prévue à la fin de l’année, après de vastes consultations dans les territoires.
Comment financer les annonces issues de ces échanges ? Même incertitude pour le projet de loi sur la vie chère qui doit être présenté au Parlement dès la fin septembre, ou encore les réformes à venir sur Mayotte.
Avec un budget figé, le ministère pourrait être contraint à faire des choix en redéployant les crédits internes ou en reportant certaines actions. Le risque : fragiliser davantage des territoires déjà sous tension.
Sollicité par RCI, l’entourage de Manuel Valls indique qu’une prise de parole du ministre des Outre-mer est prévue prochainement.








