Chômage partiel : le dispositif n'a pas vocation à durer selon Murielle Pénicaud
"Le dispositif de prise en charge du chômage partiel n’a pas vocation à durer ". C’est ce qu’a indiqué ce lundi 11 Mai 2020 Murielle Pénicaud, la ministre du travail, interrogée sur la chaîne française d’info en continu LCI. Elle a par ailleurs confirmé, qu’il allait être progressivement réduit à partir du 1er juin.
"L’Etat n’a pas vocation à continuer de payer l’intégralité des salaires du secteur privé ". C’est est effet ce que Murielle Pénicaud a déclaré chez nos confrères de LCI.
"Aujourd'hui, il y a 12,2 millions de salariés qui sont couverts par le chômage partiel", soit "six emplois sur dix du secteur privé ", a-t-elle encore expliqué sur LCI. La ministre du travail assure que ce dispositif avait permis d'éviter une vague de licenciements massifs et ajoute que les conditions de reprise sont là donc il n’y a plus de raison que ce soit l’Etat qui continue de payer l’intégralité de ces salaires.
Pour rappel, les salariés du privé mis au chômage partiel par leur entreprise bénéficient actuellement d'une garantie de 84% du salaire net (100% au niveau du Smic), que l'Etat et l'assurance chômage remboursent intégralement aux employeurs dans la limite de 4,5 Smic. Au-delà de 4,5 Smic, la différence est à la charge de l'entreprise.
Le gouvernement devrait prochainement annoncer la part de salaire que devra payer l'entreprise après le 1er juin. Ça "sera modeste dans un premier temps mais progressif" affirme Murielle Pénicaud. Le chômage partiel restera en revanche pris en charge "à taux plein" dans certains secteurs comme l'hôtellerie et la restauration, qui ne sont pas autorisés à rouvrir pour l'heure.
Selon les informations gouvernementales, le coût de l'activité partielle représenterait environ 24 milliards d'euros pour les finances publiques.
