Bilan 2024 de l’IEDOM : « on est sur une inflation maîtrisée »
L’Institut d’émission des départements d’Outre-mer (IEDOM) a présenté mardi son bilan 2024 et ses perspectives pour 2025. Face à une activité économique jugée morose, l’organisme plaide pour des réformes et se veut rassurant sur l’évolution de l’inflation.
Lors de la présentation de son rapport annuel, l’IEDOM a dressé un constat prudent sur la situation économique dans les territoires ultramarins.
Pour tous bassins confondus, Atlantique, Caraïbe et océan Indien, l’année 2024 aura été marquée par une dynamique affaiblie.
Un bilan qui semble positif
Le ressenti des chefs d’entreprises selon l’institut montre un certain attentisme et une confiance limitée dans l’évolution à court terme. Ivan Odonnat, président de l’IEDOM, s’est exprimé :
Dans l'ensemble, on est sur une inflation qui est très maîtrisée. Donc je ne vais pas préjuger de ce qui va se passer, mais ce qu'il y a aujourd'hui est satisfaisant de ce point de vue.
Mais la problématique économique en Outre-mer dépasse le seul indicateur des prix :
Il se trouve qu'en Outre-Mer, la problématique des ménages, ce n'est pas tellement l'évolution des prix. Alors il faut faire en sorte que l’évolution des prix soit la plus basse possible, ça c’est clair. Mais ça ne suffit pas, parce que vous avez ce constat que les prix sont exorbitants et inéquitables. Ça, c’est l’enjeu de la transformation structurelle.
Des réformes structurelles attendues
L'IEDOM suggère la rénovation des infrastructures portuaires, le renforcement de la concurrence sur les marchés locaux, ainsi que des objectifs d'autonomies alimentaire et énergétique, afin de changer la donne à long terme.
Ivan Odonnat croit en un possible “déclic” politique pour 2025.
Je pense qu’il peut y avoir quelques déclics. On sait qu’il y a des échéances à venir. D’une façon générale, autour de la vie chère, parce que là, le problème, il est partout et pas qu’en Martinique où il y a eu des manifestations. Il va y avoir, si les échéances sont bien tenues, un débat au Parlement sur cette question, comme le ministre l’a annoncé. Et à mon sens, ce sera une occasion qu’il ne faudra pas rater pour définir les bonnes mesures, les bons cadres, pour permettre effectivement, non pas un résultat immédiat , les écarts de prix ne vont pas disparaître comme ça, mais enclencher une dynamique vertueuse.