Après Generali, Allianz et Groupama retirent le risque « émeutes » de leurs contrats entreprises
Après les annonces de Generali, dont la filiale GFA Caraïbes a été impactée par les mouvements sociaux en Martinique, les deux autres principaux assureurs aux Antilles, Allianz et Groupama, ont décidé de retirer le risque émeutes de leurs contrats entreprises, selon le magazine spécialisé « l'Argus de l'Assureur ».
Les assureurs Alliance et Groupama ont décidé de retirer le risque émeute de leur contrat entreprise en Martinique et en Guadeloupe. Une décision qui survient quelques jours après que Generali, via sa filiale GFA Caraïbes, ait annoncé la suspension des souscriptions aux risques aux entreprises aux Antilles.
Jusqu’à 1,5 milliard d’euros de dégâts
D'après Alliance, le montant des dégâts dans ces territoires oscille entre 1 et 1,5 milliard d'euros, 96% uniquement pour les professionnels. Des chiffres qui concerneraient uniquement les Antilles, puisque les dégâts des émeutes en Nouvelle-Calédonie n'auraient pas encore été précisément calculés. Ce recul des assureurs qui réclament un retour de la sécurité et de la cohésion sociale inquiète naturellement les entreprises locales.
Comment voulez-vous tenir une entreprise si vous n'avez plus ni assurance ni banque ? s'inquiètent certains responsables de PME. Un sujet qui aurait été évoqué vendredi dernier, rue Oudinot, lors d'une rencontre entre les CPME Outre-Mer et le ministre François-Noël Buffet.
La Caisse centrale de réassurance aux émeutes
D'après le journal La Croix, cette fois, le gouvernement, sur avis d'un rapport du Sénat, envisagerait d'étendre la Caisse centrale de réassurance aux émeutes, cet organisme public qui apporte la garantie de l'État, sert d'appui pour les sinistres liés aux catastrophes naturelles. Il est notamment abondé par une taxe prélevée chaque année sur les contrats et concerne également les risques de terrorisme et attentat.