Loto du patrimoine 2025 : 102 sites retenus dont deux aux Antilles

Le Loto du patrimoine 2025, incarné par l'animateur Stéphane Bern, vient de dévoiler les 102 sites départementaux qui bénéficieront des recettes de l'offre de jeux « Mission Patrimoine ».

Ils sont proposés à partir de ce lundi (1er septembre), via la Française des Jeux, avec le soutien du ministère de la Culture.

Comme tous les ans depuis 2018, un site emblématique de chaque collectivité d'Outre-mer est sélectionné dans le cadre de ce dispositif.

En Martinique, c'est un petit édifice bien connu, la Maison du Bagnard du Diamant qui a été sélectionné. Tandis qu'en Guadeloupe, c'est un vestige de l'histoire sucrière, la maison Descamps, à Baie-Mahault. Deux maisons bien différentes.

En Martinique

La première en Martinique, minuscule et colorée, a été bâtie par un ancien prisonnier condamné à perpétuité, Médard Aribot, transféré en Guyane, puis libéré lors de la fermeture du bagne de Cayenne en 1945. À son retour sur son île natale dans les années 50, il avait construit cette case modeste et sommaire où il finira ses jours en 1973, maison devenue célèbre, notamment par le panorama qu'elle offre sur la ville du Diamant et son rocher emblématique.

En Guadeloupe

La seconde, en Guadeloupe, propriété typique du maître, bâtisse en bois à un étage, porte le nom de Gaston Descamps, propriétaire des lieux et homme influent de l'époque, dont la société familiale dirigeait l'habitation Birmingham et l'usine de la Retraite, mais aussi figure politique. Il a été maire de Baie-Mahault à plusieurs reprises au milieu du 18e siècle, époque où sa maison avait été construite.

En Guyane

Notez qu'en Guyane, ce sont des carbets traditionnels du centre amérindien Kalawachi, à Kourou, qui ont été retenus pour ce Loto du patrimoine 2025.

Pour rappel, une partie des recettes de huit tirages du Loto du mois prochain, ainsi qu'un Super Loto, le 19 septembre, seront reversés à la fondation pour financer la préservation ou la réhabilitation de ces lieux emblématiques.

Jeux « Mission Patrimoine »

En parallèle, des jeux « Missions Patrimoine » sont également mis en vente chez les buralistes à compter de ce lundi, sur lesquels la part destinée à l'Etat sera aussi récupérée.

Depuis 2018 et le lancement de cette opération, plus de 1 000 sites régionaux ou départementaux ont bénéficié du soutien de la Mission Patrimoine.

« Restaurer la mémoire »

Pour Stéphane Bern, il est essentiel de pleinement intégrer les Outre-mer à cette opération.

Le patrimoine des Outre-mer est plus qu'important, c'est essentiel. D'abord, c'était ma volonté et ça rencontrait évidemment le désir du chef de l'État lorsqu'il m'a confié cette mission. Ce qui est très important, c'est que je me rends sur place tous les ans parce que je me suis rendu compte d'une chose. C'est que quand vous sauvez le patrimoine dans les Outre-mer, vous restaurez la mémoire et vous réconciliez les mémoires autour du patrimoine. Parfois, nous sauvons des habitations, des maisons d'anciens colons. Parfois, nous sauvons des maisons créoles d'anciens esclaves. Chaque fois que je vais dans les Outre-mer, l'accueil qui m'est réservé est extrêmement chaleureux parce que les gens ont le sentiment que vraiment on fait quelque chose. La dernière fois, j'étais à Pointe-à-Pitre pour visiter l'église Saint-Pierre-Saint-Paul et j’ai vu un attroupement. Je me dis Oh là là ! J'ai mal choisi mon jour pour visiter. Mais non, il y avait tout le monde pour m'accueillir, le préfet, l'évêque. Tout le monde était là. Chaque fois que je vais dans les Outre-mer, je me rends compte de l'impact qu'a la mission sur le patrimoine. Parce que si on laisse le patrimoine tomber en ruine, les gens disent l'État nous a abandonnés. Et c’est très mauvais pour les liens avec la Métropole.

Notez que les appels à projets pour les différentes opérations de la Mission Patrimoine 2026 sont déjà ouverts sur le site missionbern.fr.