Le prix de la place de cinéma ne devrait pas augmenter
En France, les exploitants de salle de cinéma paient la TSA, Taxe Spéciale Additionnelle. Les exploitants de salles dans les DROM en étaient exonérés jusqu'il y a 2 ans. La question du taux appliqué chez nous et de son évolution était une nouvelle fois débattue ce matin.
Depuis 2 ans, les salles de cinéma des Antilles, de Guyane et de la Réunion doivent payer la TSA, une taxe prélevée par le CNC. Dans l'Hexagone, le montant de cette taxe représente 10,72% du prix de chaque ticket et il est prévu que le taux dans les DROM soit petit à petit aligné sur celui-ci. Si pour certains professionnels, une TSA alignée permettrait notamment de soutenir la création et la production locale, la situation n'est pas la même pour les exploitants de salles qui estiment que les frais de fonctionnement et les investissements sont plus importants dans nos territoires et qu'un tel taux ferait exploser le prix de l'entrée, faisant ainsi passer la sortie cinéma de loisir à luxe.
Le Syndicat des exploitants de salles de cinéma d'outremer (SECOM) ne veut donc pas d'une extension de la taxe sur les places vendues dans leurs établissements, actuellement fixée à 3%. Ce mardi matin, le SECOM avait rendez-vous au Centre National du Cinéma et de l'Image Animée à Paris pour une réunion, afin de défendre ses intérêts. Pour Alexandra Elizé, présidente du SECOM, leur demande pourrait bien avoir été entendue. Si le syndicat veut un gel de la TSA à 3%, le CNC aurait émis un avis favorable pour une TSA à 5%, le taux prévu pour 2019. Un amendement pourrait être examiné prochainement à l'Assemblée nationale.
Alexandra Elizé était interviewée par Aline Druelle.