Des artistes antillais exposés dans une foire d'art contemporain à Paris
13 artistes d'Outre-Mer et des Caraïbes sont mis à l'honneur jusqu'à dimanche 20 octobre à Paris, dans le cadre de la prestigieuse foire internationale d'art contemporain Also Known As Africa (AKAA). C'est la première fois que l'événement propose cette ouverture, afin d'explorer le lien qui unit le continent africain aux Caraïbes et aux Amériques.
Vibrant, l'art créole trouve progressivement sa place dans ces grands événements internationaux, comme cette foire AKAA, qui se tient depuis 2016 dans la capitale. L'invitation de cette année donne beaucoup de fierté à la Guadeloupéenne d'origine Florence Gossec, sculptrice d'objets poétiques qui y expose ses œuvres sur le stand de Maison Gaston.
Cela représente énormément. C'est une visibilité internationale, on va me connaître un peu plus et je suis très heureuse d'être là !
Cette ouverture caribéenne dans une foire internationale, c'est tout simplement parce que les créateurs le méritent selon Audrey Bangou, qui sert de trait d'union entre nos îles et la galerie allemande ArtCo, qui y représente l'artiste guadeloupéenne Béliza Troupé.
Il y a une scène d'artiste d'ascendance caribéenne qui s'éparpille dans le monde et dont le travail est très vif, très large, très différent et très intéressant. Il y a un intérêt grandissant et le fait que AKAA s'ouvre à cette scène le prouve aussi.
Filiation et échanges
Dans les allées aussi, on retrouve la Maison Gaston, qui est 100% dédiée à l'art créole, qui participe à sa première foire d'art contemporain de cette ampleur, qui plus est en lien avec l'africanité. Un rapprochement naturel pour la fondatrice Christelle Clairville.
C'est intéressant d'inscrire la créolité dans ce mouvement. On peut faire ça, oui ! Quand on est Antillais, on est à la fois Européen, Africain, Indien... On a toute notre place ici !
Un lien qu'explore d'ailleurs la Saint-Martinoise Florence Poirier Nkpa, artiste originaire de l'hexagone qui développe aux Antilles des collaborations avec des homologues africains, comme le Nigérian Ade Adesina, installé en Ecosse... Un mélange de cultures qui nourrit la création.
C'est passionnant car ce sont deux univers qui se ressemblent avec des cultures différentes. Il y a ce choc dans cet oeuvre à quatre mains. C'est très créole parce que cet ancrage dans les différentes cultures nous permet de nous retrouver et c'est important de créer du lien.
Les richesses de la créolité s'illustrent jusqu'à dimanche sur la foire d'art contemporain AKAA au Carreau du Temple, à Paris.