Cinéma : « Ni chaînes, Ni maîtres », un film saisissant sur l'esclavage et le marronnage
Depuis le 18 septembre, le film « Ni chaînes, Ni maîtres » est à l'affiche dans les salles de cinéma en France hexagonale mais aussi aux Antilles. Ce premier long-métrage de Simon Moutaïrou s'intéresse aux hommes et aux femmes mis en esclavage au 18e siècle, sur l’Isle de France, aujourd'hui connue comme l'île Maurice.
Un hommage au marronnage. Le film « Ni chaînes, Ni maîtres » de Simon Moutaïrou, sorti dans tous les cinémas de France mercredi 18 septembre retrace une quête de liberté des esclaves au XVIIIe siècle.
Il est interprété par Ibrahima Mbaye Tchie, Camille Cottin, Benoit Magimel, Ibrahima Mbaye Tchie et de nombreux atres acteurs.
Entre une fille et son père
À travers ce premier long-métrage, Simon Moutaïrou raconte l’histoire dramatique de deux esclaves, au cœur de la plantation sucrière d'Eugène Larcenet sur l’Isle de France, aujourd’hui connue sous le nom de l’île Maurice.
Le personnage est Massamba, surnommé Cicéron par son maître pour son éloquence et sa courtoisie. Il nourrit un seul espoir : celui de libérer sa fille Mati en lui apprenant la langue des colons, pensant ainsi lui offrir une chance de liberté.
Problème, la jeune femme refuse de se soumettre à l’esclavage, et décide de fuir un soir. Elle force son père à quitter à son tour la plantation pour partir à sa recherche.
Les réactions après la séance
Sorti également aux Antilles, il laisse difficilement indifférent et suscite de nombreuses réactions à la sortie de la séance. Naïda Lebos a recueilli quelques réactions à la sortie de Madiana.
À REGARDER Les premiers avis des spectateurs de la Madiana
Empreinte de l’histoire de l’esclavage
Un film conforme à la réalité historique selon Sylvie Meslien, historienne spécialiste de l’histoire moderne et enseignante.
On est au plus haut de la traite négrière et de l'esclavage, dans l'ensemble des colonies françaises. On se rend compte de ce que pouvaient être les craintes, les peurs, les enjeux, mais du côté désenclavé. C'est vrai qu'on peut sortir de la séance bouleversé parce qu'on est vraiment plongé dans cette réalité qui était l'esclavage au XVIIIe siècle
À ÉCOUTER Le reportage de Naïda Lebos