Avec « Moun Bakannal », la compagnie Difé Kako célèbre le carnaval au sens large
Le spectacle de la compagnie Difé Kako « Moun Bakannal » rend hommage au carnaval au sens large. Depuis samedi, cette comédie musicale, qui fait le pont entre les traditions carnavalesques des Antilles et de l'Europe, est présentée pour la première fois dans la capitale et sa proche banlieue.
« Moun Bakannal » explore les carnavals au pluriel. Évidemment des Antilles-Guyane, mais aussi dunkerquois, basques ou encore celui de Notting Hill, à Londres.
Un travail pionnier, dansé, chanté et théâtralisé sur ce sujet qui se veut une célébration de la créolité dans toute sa diversité pour Stéphane Mackowiak, danseur, interprète et assistant chorégraphe de la compagnie Difé Kako.
Là, c'est un peu comme une comédie musicale créole, au final, autour du carnaval. C'est beau de voir toutes les différences qu'il y a dans les différents carnavals, que ce soient les masques, que ce soient les grandes statues, toutes ces cultures vraiment bien différentes avec toutes leurs spécificités. C'est beau de voir tous ces mélanges et toute cette diversité.
« Des souvenirs »
Des touloulous aux Mas Maten, en passant par les fouettards, on retrouve des marqueurs de nos traditions carnavalesques, mais aussi d'ailleurs dans une mise en scène et une composition unique qui éveille forcément des souvenirs pour certains, comme Sonia Delphin interprète, chanteuse, danseuse et de lumière originaire de Martinique.
C'est intrinsèque, c'est les origines qui reviennent, qui remontent. A travers cette pièce, ça m'emmène dans mes origines, dans ma famille, dans mes souvenirs. Des souvenirs de mes grands-parents qui, eux, ont vécu aussi le carnaval, soit en tant que spectateurs, soit en tant que musiciens, puisque mon grand-père était accordéoniste. C'est une pure joie de replonger là-dedans.
Une invitation au voyage
Joué lors du Festival off à Avignon en juillet, « Moun Bakannal » était auparavant un défilé, devenu un spectacle sur scène cette année, qui invite à voyager pour Sonia Delphin.
On est quelque part des ambassadeurs. On a l'obligation de montrer aux gens voilà ce que c'est que le carnaval. Vous connaissez le carnaval de chez vous, voilà comment est le carnaval autre part.
Plusieurs dates sont prévues en Île-de-France jusqu'à fin novembre, avant des représentations sur les scènes nationales de Guadeloupe et Martinique.
Pour la déclinaison Antilles-Guyane du Festival du mois Kréyol, ce sera en janvier.
