L'opposition vénézuélienne appelle à nouveau à la mobilisation ce samedi
La gronde persiste au Venezuela où l'opposition continue de contester les résultats de l'élection présidentielle.
De nouvelles manifestations doivent avoir lieu ce samedi au Venezuela. L’opposition appelle à des rassemblements dans toutes les villes pour maintenir la pression contre le président Nicolas Maduro. Sa réélection survenue dimanche dernier est toujours très contestée.
Pourtant l’autorité électorale du Venezuela a ratifié hier la victoire de Nicolas Maduro, au pouvoir depuis 2013…. Une réélection du président avec 52% des voix face à son opposant Edmundo Gonzalez Urrutia avec 43% des voix… C’est ce qu’a annoncé hier le président du conseil national électoral après le dépouillement de 97% des bulletins de votes…
Le compte n'y est pas pour l'opposition
Selon le décompte de l’opposition, son candidat aurait recueilli 67% des voix. L’opposition continue de dénoncer une fraude massive et revendique la victoire. La population craint de son côté de nouveaux débordements lors des manifestation prévues ce samedi. Depuis lundi, au moins 11 personnes ont été tués et plus de 1 000 ont été arrêtés lors des rassemblements.
Une situation explosive suivie par les autres pays de la région. Le Pérou, l’Argentine, l’Equateur, le Costa-Rica, l’Uruguay et même les Etats-Unis ont reconnu la victoire de l’opposant Edmundo Gonzalez Urrutia. Dans un communiqué, le secrétaire d’état américain évoque même "des preuves accablantes" de fraude de la part du camp Maduro. De leur côté, le Brésil, la Colombie et le Mexique ont appelé à une vérification impartiale des résultats.
Coup d'Etat
Pour Nicolas Maduro, il s'agit ni plus ni moins que d'un coup d'Etat mené par les Etats-Unis. "Les Etats-Unis se prennent pour l’autorité électorale au Venezuela et dans le reste du monde", a lancé le président constesté depuis le Palais présidentiel de Caracas.
Dans son intervention diffusée hier, Nicolas Maduro a accusé des "criminels" et des "drogués" entraînés au Texas d'avoir perpétré des actes criminels lors des manifestations.
Ce samedi s'annonce particulièrement tendu dans le pays car selon le chef d'Etat, l'opposition préparerait un attentat contre la police. Des opposants qu'il n'a pas hésité à qualifier "d'assassins".