Lancement réussi depuis Kourou et mission accomplie pour Ariane 6
Ariane 6 a décollé à l’heure prévue et sans encombre, mardi soir (12 août), depuis le Centre spatial de Kourou, en Guyane. Le lanceur européen a parfaitement rempli sa mission qui consistait à mettre en orbite un satellite météo.
Ariane 6 s'est élancée sans encombre depuis le Centre spatial guyanais à Kourou, dans la nuit de mardi soir (12 août), à l'heure prévue.
Au sol, les équipes retenaient leur souffle, car le satellite transporté par le lanceur a nécessité près de 10 ans de travail.
Mais Ariane 6 a parfaitement réussi sa mission.
Satellite météo
Metop SGA1, c'était le nom de son précieux passager, a été placé en orbite, d'où il pourra livrer ses données météo.
Il appartient à une deuxième génération de satellites météo. Ses prédécesseurs avaient été lancés près de 20 ans auparavant.
Aujourd'hui, les outils sont bien plus performants, il est temps que la nouvelle génération prenne le relais, explique Simonetta Cheli, directrice de l'observation de la Terre à l'agence spatiale européenne.
On trouve des instruments qui sont un peu la continuité de ce qu'il y avait dans Metop première génération, qui sont des satellites météos lancés en 2006, 2012, 2018. Donc, il y a une continuité en termes d'instruments, mais aussi une évolution avec de l'innovation technologique et de nouveaux instruments à bord. Ça garantit d'une part les relais. Ça garantit les relais en termes de continuité, évolution des données. C’est une mission de six satellites en tout. On vient de lancer le sentinelle Metop A. On va lancer l'année prochaine le Metop seconde génération B. Il y en a six en tout sur 22 ans. Le but de cette mission météo, c’est d'avoir une continuité en termes de données.
Un carnet de commandes rempli
L'an prochain, le lanceur Vega-C sortira du giron d'Arianespace. Mais avec le carnet de commandes bien rempli d'Ariane 6, le travail ne manquera pas, réagi David Cavaillolès, le président exécutif d'Arianespace.
Pour moi, la priorité, c'est de bien lancer les deux derniers Vega. Cette année, on a eu deux succès avec Vega, c'est fantastique. On en a encore deux à réussir. Donc d'abord, on va faire ça et ce sera une première étape importante. La deuxième étape, ce sera d'arriver à pleine cadence sur Ariane 6. On a une trentaine de lancements en carnet de commandes et on va signer d'autres lancements, donc on va continuer à entretenir la machine. Donc tout ça, se sont déjà des défis énormes et notre énergie, elle est tournée vers ça. Il faut d'abord qu'on réussisse ça. Après, ce qu'on voit aujourd'hui, c'est qu'il y a énormément d'entreprises dans le monde qui réfléchissent à faire des lancements. Nous, on a une expertise qui est forte en la matière. Vous savez qu'on a eu des discussions dans un passé assez récent avec plusieurs startups, notamment en France et en Europe. Donc moi, je souhaite qu'on poursuive ce genre de discussions. Je veux être ouvert à tout type de coopération. Je crois qu'on a beaucoup d'atouts à faire valoir. On voit que l'écosystème spatial est dynamique, il va se recomposer. Donc l'avenir va être riche. Mais encore une fois, plus on réussit des vols comme celui qu'on vient de faire, plus on est crédible aux yeux des clients, aux yeux des partenaires, aux yeux de l'écosystème. Et donc c'est forcément positif pour la suite.
A noter qu’il reste trois lancements à réaliser au Centre spatial guyanais d'ici la fin de l'année : deux Ariane 6 et un Vega-C.
« Monter en puissance »
L’objectif d'Arianespace, c’est de monter en puissance, comme l’explique David Cavaillolès.
Il y a beaucoup de clients qui veulent lancer avec nous et ça c’est positif. Maintenant, ce qui compte pour nous, c’est de monter en puissance le plus vite possible pour pouvoir servir cette demande. Les équipes sont très mobilisés. Il nous a fallu 13 mois pour faire trois lancements d’une fusée lourde. Dans l’histoire spatiale, c’est l’un des meilleurs scores, si ce n’est le meilleur score. Le but, maintenant, c’est de continuer. Notre cible, c’est de faire 9 à 10 lancements par an. On n’y est pas encore. Mais on a franchi une marche importante et ça nous motive à continuer. Et plus on sera à cadence élevée, plus ça permettra de servir nos différents clients.








