Haïti : premiers couacs après la création du Conseil de Transition

Par 06/05/2024 - 15:33

Le 1er Ministre ne sera pas Fritz Bélizaire comme annoncé initialement. La procédure légale n’a pas été respectée, dénoncent les membres minoritaires du Conseil Présidentiel de Transition.

    Haïti : premiers couacs après la création du Conseil de Transition
Photo d'illustration

La création du Conseil Présidentiel de Transition était grandement attendue. Elle ne sera pas sans accrocs.

À l’issue, Fritz Bélizaire a été désigné comme 1er Ministre et Edgard Leblanc fils, comme Président du Conseil Présidentiel de Transition d’Haïti. 

Oui mais voilà : au sein du Conseil Présidentiel de Transition, les oppositions se manifestent.
Le Conseil est composé de 9 membres, dont 7 ayant le droit de vote. Et, sur ces 7 membres, seuls 4 d'entre eux ont décidé du choix du président et Premier ministre, sans avoir effectué le vote obligatoire à la désignation des leaders du conseil présidentiel.

Une procédure non-réglementaire que dénoncent les trois membres minoritaires du Conseil.

S'ils ont finalement accepté le choix du président, ils contestent celui du 1er ministre. Les quatre membres majoritaires du conseil sont revenus sur leur décision. Le nouveau 1er Ministre sera donc choisi parmi un groupe de candidats, comme le prévoit initialement l'accord du 3 avril.

Un nouveau 1er Ministre à désigner

Le vote s’effectuera soit à la majorité de 4 voix sur 7, soit à la majorité de 5 sur s7, comme le préconisent les trois membres minoritaires non consultés lors des premières nominations.

Cette deuxième option devrait, selon eux, éviter toute main-mise de l'État.

En parallèle de ces procédures administratives nécessaires pour relever le pays, le 23 mai, les premières troupes des forces kényanes devraient toucher le sol haïtien.

Au total, 1 000 policiers kényans représentant la force multinationale sont attendus. Leur base de séjour est actuellement en cours de préparation par les entrepreneurs civils venus expressément, pour cela, sous la direction du Pentagone américain. Celui-ci aurait alloué 200 millions d’euros pour soutenir la mission kényanne.


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