Des moustiques transgéniques introduits sur l'île de Saba
Après le Brésil et le Panama, c’est au tour de l’île de Saba de se lancer dans cette tentative d’éliminer le moustique vecteur de la dengue, du zika et du chikuyngunya. Consulté par le Conseil de Saba, l’Institut national néerlandais de la Santé publique et de l’Environnement a donné son feu vert le 6 juillet 2017.
La petite île des Antilles Néerlandaises située non loin de Porto Rico s’est longtemps interrogée sur l’opportunité de mettre en pratique cette technique. Mais la réponse de l’Institut néerlandais est formelle : ces moustiques transgéniques "n’ont aucune incidence négative sanitaire et environnementale".
Le Bureau des OGM conclut que les effets négatifs potentiels sur les humains, la santé et l'environnement, sont considérés comme négligeables par rapport à un moustique non modifié Aedes aegypti.
15 millions de moustiques OGM
Quinze millions de moustiques du type OX513A, créés par la société britannique Oxitec, vont donc être disséminés par vagues successives au cours des douze prochains mois. Ces moustiques mâles transmettent un gène tueur à leur progéniture avant qu’elle n’atteigne l’âge de se reproduire.
La population d’Aedès est donc censée se réduire progressivement, diminuant ainsi les vecteurs de virus. Le problème est que les tests sur lesquels s’appuient ces résultats ont été réalisés par Oxitec, le laboratoire qui commercialise ces larves.
Certaines voix s’élèvent cependant pour s’opposer au projet . Selon certains scientifiques : "introduire un organisme génétiquement modifié donne une terrible responsabilité, impose de mesurer tous les risques et de prendre toutes les précautions pour en minimiser les conséquences". Espérons que ces préconisations aient été scrupuleusement suivies avant que les 1600 habitants de Saba ne soient submergés par cet insecte du 21ème sciècle.