Détournement de l’aide PCH : la CTM veut « rétablir la vérité »

Par 28/02/2025 - 16:37 • Mis à jour le 28/02/2025 - 16:40

La Collectivité Territoriale de Martinique communique ce vendredi (28 février) sur les mesures prises dans le cadre du détournement de fonds concernant la Prestation Compensatrice de Handicap.

    Détournement de l’aide PCH : la CTM veut « rétablir la vérité »

Dans un communiqué, la CTM revient sur l’important détournement de fonds mis à jour au sein de ses services, en décembre dernier.

« Il ne s’agit pas d’une simple polémique mais d’un détournement de plus de 2 millions d’euros sur des fonds destinés à des prestations de solidarité », rappelle la Collectivité.

C’est le 3 décembre dernier qu’une perquisition a été menée dans les locaux de la Direction de l’Autonomie de la Collectivité Territoriale de Martinique au Centre administratif de Fort-de-France.

L’enquête menée par la police judiciaire fait suite à ses soupçons concernant une employée de catégorie C, suspectée d’avoir détourné des fonds destinés aux bénéficiaires de la Prestation compensatrice du Handicap (PCH).

Un détournement « avéré »

Pour la CTM, ce détournement est aujourd’hui « avéré ». Mais, elle précise qu’ « aussi repréhensible soit-il, (il) n'a pas eu d'impact sur le paiement des prestations de compensation du handicap aux bénéficiaires légitimes ».

Les éléments fournis par les enquêtes administratives menées montrent également que des irrégularités ont débuté dès 2019, malgré le renforcement des mesures de contrôle mises en place à partir de 2012, avec notamment usurpation des signatures des élus en charge des solidarités

Elle rappelle avoir ainsi « proposé́ la protection fonctionnelle aux différents élus en charge de ces politiques publiques de 2019 à 2024 ». Libres à eux « de l'accepter ou de la refuser ».

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La semaine dernière, Francis Carole, conseiller de l’opposition à la CTM (collectivité territoriale de Martinique) et ancien élu en responsabilité, avait indiqué, lors d’une conférence de presse que « aucune mise en cause de l'ancienne mandature ne peut être faite », dans ce dossier.

« Que justice puisse être rendue »

Il avait souligné que les process mis en place à l’époque imposaient une « grande vigilance ». Selon lui, l’entière responsabilité revient à la majorité actuelle, avait-il ajouté, évoquant, peut-être les conséquences de la cyberattaque.

« Dans cette affaire, seule une approche concertée, rigoureuse et respectueuse des procédures permettra d’identifier les responsabilités, loin des logiques de diversion et de dissension », répond donc la CTM, sans le nommer.

Elle assure tout met tout en œuvre pour que « la lumière soit faite et que la justice puisse être rendue par les autorités compétentes ».

 

 


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