Projet de reprise de l’hôtel Batelière, les salariés à la recherche de soutiens

Une trentaine de salariés de l’hôtel Batelière, accompagnés de représentants du syndicat CDMT, ont été reçus à la mairie de Schoelcher hier (lundi 4 novembre).

Ils espèrent que la municipalité soutiendra leur nouveau projet de société coopérative d'intérêt collectif.

Ils ont également demandé audience avec l’exécutif, au sujet de l’avenir de leur établissement.

Le 18 octobre dernier, le tribunal de commerce a retenu l’offre du groupe guadeloupéen Karukera, associé au groupe Casbat-Cogit, qui ne prévoit aucune reprise des 55 employés direct et de près d’une centaine d’employés indirects.  

L’appel examiné ce jeudi

Les salariés ont fait appel de cette décision, appel qui sera examiné ce jeudi (7 octobre). Ils espèrent qu’elle pourra être suspendue.

En attendant, ils cherchent à obtenir des soutiens pour leur projet de reprendre l’hôtel dans le cadre d’une SCIC, une autre forme de société coopérative, d’utilité publique et nécessitant un agrément préfectoral.

Avant leur escale à Plateau Roy, la délégation s’est rendue, hier, à la mairie de Schoelcher, commune où se situe l’hôtel Batelière.

Le groupe a été reçu par la 1ère adjointe au maire, Yolaine Largen-Marine. Cette dernière leur a assuré que le sujet serait évoqué lors du conseil municipal prévu demain (mardi 5 novembre).

Nous souhaitons qu’il y ait le maintien de cette offre touristique sur la ville, avec le maintien des emplois. Et nous nous sommes engagés à ouvrir le débat en conseil municipal.

Philippe Pierre-Charles, du comité de défense des métiers et des travailleurs, intervient en soutien des salariés.

Nous voulons que la proposition des salariés de SCIC soit prise en compte et retenue. Et nous tenons à sensibiliser, une fois de plus, les élus, les collectivités parce qu’elles peuvent jouer un rôle dans la création de cette SCIC.

Ni promesse, ni annonce

Alexandre Ventadour, président de la collectivité attractivité et tourisme à la CTM, a reçu rapidement la délégation, hier. Il revient sur cette rencontre.

C’est toujours intéressant quand des collaborateurs d’expérience veulent reprendre une structure. Après, il y a une logique et une réalité financière. On n’est pas là pour invalider une décision de justice. La justice est indépendante et c’est bien qu’elle le soit. Maintenant, on est aussi là pour peut-être investiguer un peu plus. C’est ce que je vais tâcher de faire dès aujourd’hui, voir dans quelle mesure il peut y avoir un appui un peu plus prononcé.

Pas de promesse, ni d’annonce particulière après cette rencontre, mais les salariés restent positifs et espèrent sauver, eux-mêmes, l’hôtel Batelière.