À l’approche de la Toussaint, les jobs pour embellir les caveaux se font rares
À la veille de la Toussaint, les jobbeurs sont présents à l’entrée des cimetières pour proposer aux familles de les aider à embellir les caveaux des défunts. Mais ils sont bien moins nombreux qu’avant. Reportage.
Chaque année, des familles font appel à des jobbeurs pour nettoyer et embellir les caveaux de leurs défunts. Une tradition qui semble cependant se perdre un peu chaque année. La faute peut être à des difficultés et des contraintes pour les familles.
Une opportunité qui se fait rare
Nombreuses sont celles qui choisissent d’entretenir la tombe familiale elles-mêmes.
Pour Éric Nanette, responsable du cimetière de Pointe-à-Pitre, il faudrait aider et surtout encadrer et faire confiance aux jeunes prêts à mettre la main à la pâte.
Je suis le grand frère, comme on dit, et ça se passe assez bien, mais la foule se fait désirer malheureusement. Nous ne voyons pas grand monde. Et ça m'embête de voir les petits jeunes qui arrivent et qui restent là, ils ne trouvent pas un job. Parce que c'est aussi un moyen de les occuper. Et surtout, ce sont des jeunes qui sortent des quartiers populaires. Il y a une demande de leur part. Il faut les accompagner. À tous ceux qui ont leur défunt, que ce soit au cimetière de Pointe-à-Pitre ou ailleurs. Les petits jeunes, donnez-leur la main. Donnez-leur un petit job. Quand ils viennent, ils sont contents. Ils sont disciplinés aussi. Mais ils jouent le jeu, jouons le jeu avec eux.
Il est vrai que les opportunités de jobber sont devenues rares, mais il y a encore quelques chanceux. C’est le cas de Rudy et Jean-François.
On nettoie et on peint après. C'est depuis tout petit que je fais ça tous les ans.
Pa ni lajan kon avan
De son côté, Joshua est un jeune étudiant qui profite de cette période pour se faire un peu d’argent et fidéliser sa clientèle. Avec son bac mécanique en poche, il souhaite monter son entreprise.