63 nouveaux ressortissants français naturalisés en Guadeloupe
Les jardins de la préfecture à Basse-Terre ont accueilli hier (mercredi 23 octobre) une cérémonie d’accueil à la citoyenneté française.
En présence d’élus, le préfet de la région Guadeloupe Xavier Lefort a remis hier 63 dossiers d’accueil dans la citoyenneté française : 40 par naturalisation et 23 par déclaration (3 ascendants, frères ou sœurs et 18 conjoints de Français).
Parmi eux, 13 mineurs ont acquis la nationalité française par leurs parents.
Un moment de « forte émotion » salué par le préfet.
Ce sont des cérémonies toujours très émouvantes. Très émouvantes, d'abord, par la diversité des parcours. Parce qu'être français, ce n'est pas appartenir à une race, avoir une telle ou telle couleur de peau. Être français, effectivement, on peut venir de n'importe quel endroit du globe ou de la Terre, mais c'est adhérer aux valeurs de la République. C'est ça qui fait la Nation. Ce n'est pas l'origine, le sexe, la religion, la race, ce n'est pas le sang qu'on a dans nos veines qui fait la Nation, c'est l’adhésion aux valeurs de la République. Aujourd'hui, on a des parcours très variés de gens qui viennent bien sûr des pays de la Caraïbe, mais aussi qui viennent du Maghreb, des pays d'Europe, qui viennent du Moyen-Orient. C'est souvent l'aboutissement d'un parcours long, parce que la naturalisation implique des démarches administratives souvent compliquées. Ça suppose aussi pour certains d'abandonner leur nationalité d'origine. On n'a pas forcément toujours la double nationalité, donc c'est un engagement très, très fort.
André Attalah, maire de Basse-Terre, a présenté les initiatives locales visant à soutenir les ressortissants étrangers, dans sa ville.
Trois des citoyens qui sont devenus français sont de Basse-Terre. On les a accompagnés. On a des réunions de quartier avec le CCAS, des actions sociales qui sont faites, des actions envers les écoles, des actions envers l'intégration de la scolarité. Et c'est vrai que parfois, les enfants issus de l'immigration, il faut les assister, il faut les encourager de façon à ce qu'il y ait une équité en termes de réussite éducative. On sait très bien que cela se joue depuis la petite scolarité.
Originaire de la Jamaïque, Gabrielle a partagé son long parcours pour obtenir la naturalisation et sa motivation profonde à devenir française.
Je ne dirais pas que c'était difficile, mais c'était extrêmement long. Il fallait être très patient parce qu'il y a un nombre de documents à fournir et quand on n'est pas prêt d'où on est né, ça peut être compliqué parfois. La pandémie m'a aussi ralentie dans certaines démarches. C'était long. Aujourd'hui, ma famille immédiate est française. Ça fait presque 11 ans que j'habite sur le territoire français. Je me sens très francophile. Et puis, j'ai fait mes études ici, donc pour moi, c'était tout à fait normal de demander cette naturalisation. Je pense souvent à être en Guadeloupe, ça change la donne pour moi. J'habitais avant en métropole, mais depuis 2021 que j'habite en Guadeloupe, je me sens vraiment à ma place ici. Nous avons la même histoire, la même culture, donc je n'ai pas le mal du pays