[EN IMAGES] Vie chère : une journée de mobilisation des chauffeurs routiers de Martinique
Dans la lutte contre la vie chère, les chauffeurs routiers martiniquais ont mené une opération Molokoy depuis 4 secteurs de l’île. S’ils ont dû faire demi-tour au niveau du centre-ville de Fort-de-France, ils se sont fait entendre fortement ce mardi (24 septembre).
Les klaxons des camions résonnent encore. Depuis très tôt ce matin, les « routiers de Martinique » ont investi les axes routiers.
Une mobilisation de leur profession, en soutien au RPPRAC (Rassemblement pour la Protection des Peuples et pour les Ressources Afro-Caribéennes).
Après un rendez-vous à 5h du matin, les différents convois sont partis simultanément à 6h de Carrère, de Saint-Joseph, de Case-Pilote et du Robert.
Adhérent au SMT Unostra, syndicat à l’origine de l’appel, Jonathan Louisy explique sa présence.
Dernièrement, pour 8 pneus, on m'a demandé 6 000 €. Un pneu qu'on peut abîmer très facilement. Financièrement, on ne s'en sort pas
Les différents convois ont avancé lentement vers Fort-de-France et la préfecture, leur destination finale.
Ville quadrillée
Mais, à la demande du préfet, la ville de Fort-de-France a été quadrillée ce mardi 24 septembre.
Longtemps restés positionnés sous le pont de la Galleria, les chauffeurs routiers du sud, du Robert et de Saint-Joseph, qui avaient convergé à Mahault, ont finalement pris la route vers Fort-de-France.
Retenus un moment au niveau du Carrefour de Dillon par les forces de sécurité, ils ont réussi à se frayer un passage et emprunter l’avenue Maurice Bishop.
Ils ont finalement été bloqués au niveau de la place François Mitterrand, où un barrage anti-émeutes était déployé.
Demi-tour
À Bellevue, les routiers ont également été empêchés de pénétrer dans la ville et ont dû faire demi-tour.
Après être restés un bon moment près du rond-point de la CMA-CGM, les camions ont, eux aussi, finalement fait demi-tour.
Les barrages anti-émeutes ont finalement été levés en milieu d’après-midi. Mais l’interdiction d’accéder au centre-ville a exacerbé quelques tensions entre les manifestants et les forces de sécurité, un peu après 15h.
Au moins une personne a été interpellée, selon nos informations confirmées de sources policières. Un homme est actuellement entendu en garde à vue.
Les manifestants ont, après cette mobilisation, annoncé regagner le marché de Dillon, leur « QG ».
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