Opérations molokoy : la patience était de mise ce matin sur les routes de Martinique

Concert de klaxon aux quatre coins de l'île durant de nombreuses heures ce matin. Jonathan Louisy est chauffeur de poids lourd. Adhérent SMT Unostra, il était mobilisé sur le convoi parti de Saint-Joseph.

Dernièrement, pour 8 pneus, on m'a demandé 6 000 €. Il faut savoir qu'un pneu, quand on arrive sur un chantier, par exemple, c'est un pneu qu'on peut abîmer très facilement. Et en fonction de la fréquence de rotation, on peut changer de pneus deux fois dans une année. Donc, il y a certains transporteurs où au bout d'un moment, le pneu, on vient de finir de le payer, soit il est éclaté, soit il est usé, il faut le changer à nouveau et financièrement, on ne s'en sort pas.

Des automobilistes conciliants

Les automobilistes ont dû prendre leur mal en patience. Au sud, sur la RN5, dans le Nord-Atlantique, sur la RN1 ou encore sur le littoral Caraïbes, sur la RN2. Mais la majorité des personnes croisées gardaient le sourire.

On s'est levé à 4h du matin, on s'est préparé et on est venu rejoindre le convoi tout simplement, on soutient le mouvement à fond.

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On l'accepte puisque c'est pour la bonne cause. Espérons que ça va avancer, puisque chaque semaine, on ne pourra pas continuer à faire des opérations comme cela et qu'on ne puisse pas avancer sur le sujet.

Je subis, mais après, je suis solidaire du mouvement, donc je ne me sens pas énervé ni quoi que ce soit. Mais j'attends, c'est tout. Je vais arriver en retard au boulot, mais ce n'est pas grave.

Évidemment, il y en a quand même eu quelques-uns qui n’étaient pas du même avis.

Ça fait chi*r tout ça. Je n'ai même pas envie d'aller au boulot.

Au total, sur les quatre cortèges qui se sont élancés ce matin, plus de 60 poids lourds ont participé à cette multiple opération Molokoy.