Vie chère : le RPPRAC mène une opération dans l'hypermarché de Dillon

Le rendez-vous avait été donné hier soir par le président du RPPRAC, Rodrigue Petitot. Les manifestants se sont rendus à l'hypermarché de Dillon ce mercredi matin pour une opération particulière.

Pour constater et dénoncer le coût de la vie, ils ont rempli des caddies de course. Une fois arrivés en caisse, ils ont indiqué ne pas pouvoir régler leurs achats au regard du prix élevé.

Rodrigue Petitot dit "Le R" explique les motivations de cette opération :

Nous sommes venus faire un caddie moyen avec les gens du peuple. Quand on est arrivé à la caisse, on a vu que ce n'était pas possible de payer parce que c'est toujours trop cher. ça m'a fait 410 euros pour un caddie qui n'était pas rempli au quart. Ceux qui viennent de toucher les minima sociaux, on leur prend ça de la poche. Ils doivent payer le loyer ou les courses. Il y a un problème. On est venu le démontrer par l'image

Après avoir abandonné leurs courses, les participants ont longuement scandé "Baissé les prix".

"Tout le monde est au courant des causes"

Ils envisagent désormais d'aller faire leurs courses dans d'autres enseignes

Nous sommes toujours dans l'enquête pour le peuple. Il n'y a rien de criminel dans ça. On va continuer à aller vérifier. On se dit la situation n'est pas possible. On ne veut pas que ce soit 2009, on veut ramener les réponses le plus vite possible. Il faut qu'on cherche des solutions. Tout le monde est au courant des causes. On dit que ça fait un siècle qu'on attend les solutions. Si on est Français, qu'on a les mêmes amendes, les mêmes radars, je ne vois pas pourquoi on ne serait pas Français sur l'égalité des prix de l'alimentaire

La direction du magasin a fait fermer les portes, permettant uniquement la sortie des clients déjà présents. Les membres du RPPRAC se sont ensuite rendus à la Galleria. La gallerie marchande est restée ouverte mais l'hypermarché Leclerc a été fermé.

Une table ronde ce jeudi ?

Depuis le 1er juillet 2024, l'association a adressé une injonction à la grande distribution, exigeant la baisse des prix des produits alimentaires et l'alignement sur les tarifs pratiqués dans l'Hexagone.

Ce dimanche 1er septembre, ils ont bloqué les accès au port, là encore pour dire leur refus des prix pratiqués sur les produits importés qui représentent 80% des produits consommés en Martinique.

À l'initiative du préfet, une première table ronde sur la fixation des prix en Martinique devrait se tenir demain (jeudi 5 septembre 2024). Le RPPRAC entend bien y participer. Tout en fixant quelques préalables, Jean-Christophe Bouvier n'a pas émis d'opposition particulière à cette possibilité.