Réouverture de l’hôpital général en Haïti : 7 journalistes blessés par balles, dont deux morts et un policier tué
L’horreur a frappé la capitale haïtienne Port-au-Prince en pleine nuit de réveillon. Ce mardi 24 décembre, deux journalistes et un policier ont été tués dans une fusillade provoquée par des gangs qui ont empêché la réouverture de l’hôpital général. Un drame qui illustre une fois de plus l’insécurité grandissante en Haïti.
L'horreur en Haïti, le jour du Réveillon. Selon les premières informations, des membres du gang « Viv Ansanm » ont ouvert le feu pour empêcher la cérémonie de réouverture de l'HUEH, également connu sous le nom d'Hôpital Général. Il est situé dans une zone de Port-au-Prince où les gangs règnent en maître.
Fermé depuis le 29 février après une attaque menée par la même coalition, l'hôpital tentait de reprendre ses activités.
Bilan de cette tragédie : deux journalistes venus couvrir l'événement et un policier ont été tués.
Selon RFI, cinq autres journalistes de médias en ligne ont également été blessés par balles.
Le ministre de la Santé, Duckenson Lorthé Bléma, avait promis la réouverture de l’hôpital avant 2025 mais la cérémonie a vite tourné au drame, avant même l’arrivée des autorités officielles sur les lieux.
Une insécurité croissante
Cette attaque s'inscrit dans une spirale d'insécurité croissante à Port-au-Prince.
Le 18 décembre dernier, l'hôpital Bernard Mevs, un autre centre médical majeur, a été incendié, détruisant une grande partie de l'établissement.
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Début décembre également, au moins 207 personnes ont été massacrées lors d'attaques ciblant des pratiquants du culte vaudou.
Selon l'Organisation des Nations Unies (ONU), les gangs continuent de semer la terreur dans plusieurs quartiers de la capitale depuis plus d'un mois.