Deux conducteurs de bus agressés en deux jours en Guadeloupe
Les syndicats des entreprises de transport de passagers sont inquiets et en colère. Deux conducteurs ont été agressés la semaine dernière. Ils réclament des mesures de sécurité.
Deux chauffeurs de bus ont été agressés la semaine dernière, sur des lignes différentes. Mercredi 28 août, un conducteur de la CGTS (Compagnie Guadeloupéenne de Transport Scolaire) a été blessé aux mains lors du caillassage du bus mercredi dernier.
Une rencontre était organisée hier (lundi 2 septembre 2024) à Sainte-Rose au siège de la société de transports, et en présence de représentants de la CANBT.
Des mesures de sécurité ont été annoncés mais Francky Luchols-Gervais, Délégué Syndical CGTG au sein de la CGTS, reste vigilant.
Ils ont pris nos doléances par rapport à notre camarade qui a été agressé mercredi dernier à Collin. Ils nous ont dit qu'ils vont faire le nécessaire pour le remonter au président. Ils fixeront un rendez-vous pour qu'on puisse se rencontrer avec le chef de la police municipale et le chef de la gendarmerie pour mettre un dispositif de sécurité sur les salariés. Cela nous convient mais nous attendons cela par écrit. On nous a dit qu'ils vont faire la police municipale faire des rondes. Mais si il n'y a rien, nous allons exercer notre droit de retrait
Un fuyard violent
Lundi 26 août, une conductrice de la STAC (Société de Transport Agglomération Centre) a été frappée au visage par un homme poursuivi par les gendarmes ayant trouvé refuge dans le bus.
Cédric Talien, Délégué Syndical CGTG au sein de la STAC, dénonce des manquements de la direction.
L'agression de notre collègue a provoqué son transport aux urgences. Elle a reçu un coup de poing au niveau du visage, ce qui lui a provoqué un déplacement de la mâchoire. On a du lui remettre la mâchoire en place. Avant cette agression, une alerte avait été lancée au niveau de la STAC. Des mesures devaient être mises en place. Aucune des mesures n'a été activée. Une nouvelle enquête va être menée par des représentants du CSE et de la direction. Nous, on ne compte pas s'arrêter. On est en train de tout mettre en œuvre pour que ces actes ne se reproduisent pas au sein de l'entreprise
Contactée, la direction du STAC n'a pour le moment pas répondu à nos sollicitations.