Garde à vue : l’audition de Rodrigue Petitot se poursuit au commissariat de police de Fort-de-France
Interpellé dans la nuit de samedi à dimanche (31 août au 1er septembre), Rodrigue Petitot est toujours en garde à vue ce lundi midi, dans les locaux de la police nationale. Il est entendu pour son implication présumée dans une tentative de vol de bus.
Interpellé dans la nuit de samedi à dimanche vers 4h du matin, celui qui se fait appeler « Le R » sur les réseaux sociaux est entendu par les enquêteurs depuis ce week-end. De source policière, il a été placé en garde à vue à la suite à une tentative de vol de bus à Dillon.
À ce stade, il est uniquement entendu sur ces faits mais, ce lundi, les contours de cette interpellation soulèvent encore de nombreuses questions à la mi-journée.
Que faisait le militant à 4 heures du matin à Dillon, non loin du dépôt des bus GTAC, l’un des prestataires de Martinique Transport. Faisait-il partie du groupe d’individus qui a tenté de dérober l’un des véhicules et en a dégradé d'autres ?
Son avocat conteste les faits
Les versions divergent au moment où nous écrivons. Son avocat nous indique que Rodrigue Petitot réfute toute implication dans ce délit. La défense du quadragénaire évoque non pas une cagoule mais simplement une capuche remontée sur la tête pour se protéger du froid, ainsi qu’un foulard sur son cou… et non sur son visage.
De source policière, Rodrigue Petitot était pourtant bien l’un des membres du commando qui a riposté aux policiers par des jets de pierre, samedi dans la nuit. Il est d’ailleurs le seul à avoir été interpellé au cours de cette opération.
La décision entre les mains de la justice
C’est désormais à la justice de trancher sur ce dossier, en fonction des éléments à charge et à décharge. Elle peut soit décider de libérer Rodrigue Petitot à l’issue de son audition, soit décider de le présenter devant un juge au terme de sa garde à vue, qui peut aller jusqu’à 48 heures au maximum.
Ce qui renvoie la fin de la mesure de rétention à 4h, la nuit prochaine, dans la nuit de lundi à mardi.
ET AUSSI
Les députés Nilor et Nadeau au commissariat de police
Dans un communiqué diffusé ce matin, le député Marcellin Nadeau indique « exercer aujourd'hui (son) droit parlementaire de visite des lieux de privation de liberté ».
A ce titre, accompagné de Jean-Philippe Nilor, il rend visite à Rodrigue Petitot au commissariat de police de Fort-de-France, afin de « garantir la transparence et le respect des droits fondamentaux ».