Ce que l'on sait de l'interpellation de Rodrigue Petitot dans la nuit de samedi à dimanche
Le président du Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéennes, Rodrigue Petitot, surnommé « Le R », a été interpellé par la police cette nuit (31 août au 1er septembre) à Fort-de-France lors d'une tentative de vol de bus, selon les autorités.
L'information a été confirmée de source policière, le président du Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéennes (RPPRAC), Rodrigue Petitot, surnommé « Le R » a bien été interpellé par la police nationale dans la nuit de samedi à dimanche à Dillon, à Fort-de-France.
Les policiers sont intervenus vers 4h pour un signalement de tentative de vol de bus. Selon les mêmes sources policières, un groupe d'une dizaine de personnes se trouvaient à côté du véhicule à l'arrivée des équipes de la police. Tous étaient habillés de noir, portaient des cagoules et des gants, et ont tenté de s'opposer aux policiers.
Les forces de l'ordre auraient subi des jets de pierre, violents, les policiers ont riposté par des tirs de flash-ball. Aucun des individus cagoulés n'a été touché par ces tirs.
Les policiers sont parvenus à interpeller un seul individu, cagoulé. Et ont eu la surprise de découvrir qu'il s'agissait de Rodrigue Petitot. L'activiste a été interpellé et placé en garde à vue.
L'enquête se poursuit désormais sous l'autorité du parquet de Fort-de-France pour déterminer son implication dans ces faits.
Une « réponse coloniale » pour les manifestants
Du côté des manifestants mobilisés depuis ce matin au niveau du Grand Port Maritime de Fort-de-France, cette version est très contestée.
C'est notamment ce qu'indique Aude Goussard, l'une des porte-paroles et secrétaire du RPPRAC.
Le président du RPPRAC a été arrêté sur le parking du stade de Dillon. Il n'a pas été pris la main dans le sac. C'est un homme en situation de handicap, il a été plaqué au sol. Une nouvelle fois, c'est la réponse coloniale
Pour elle, comme pour les militants présents, il s'agit d'une arrestation :
arbitraire. Mais il faut que les autorités sachent que quand on coupe une tête, il y en a 10 000 qui poussent
Depuis ce matin, les manifestants, qui s'étaient donné rendez-vous à Carrefour Dillon, se sont déplacés au niveau du port de Fort-de-France, où ils bloquent le rond-point et se disent « déterminés » à faire entendre « la souffrance du peuple ».
On ne peut se satisfaire de cette situation. Tout ce qu'on veut, c'est un alignement des prix avec l'Hexagone. Il y a une injustice sur les prix, mais aussi aussi une injustice environnementale, médicale, alimentaire et économique. Il faut qu'on arrête de nous faire croire qu'on est des Français de seconde zone !
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