Matricide à Dillon : le fils aurait entendu une voix
Les habitants de Dillon se sont réveillés hier (mardi 27 août), en apprenant la mort d'une Martiniquaise de 90 ans, étranglée par son fils ce week-end. L'auteur présumé des faits, âgé de 62 ans, aurait expliqué son geste, par « une voix dans sa tête ».
Quelques jours après le meurtre d'une femme de 90 ans, l’enquête a évolué. Son fils de 62 ans, aurait avoué, devant les policiers, l'avoir étranglée à son domicile à Dillon. Il a été déféré ce mardi devant le parquet de Fort-de-France.
Les faits révélés
C'est dans la matinée de dimanche que la découverte macabre a été faite par la fille de la victime. À côté du corps sans vie de sa mère, son frère était prostré et aurait déclaré avoir fait une « grosse bêtise ».
Lors de son interrogatoire, l'homme a révélé avoir été poussé à commettre ce meurtre par des voix qu’il aurait entendues. Une justification qui pose questions et laisse penser que le mis en cause pourrait souffrir de troubles psychiatriques. Des expertises devraient être menées le concernant.
Selon nos sources, il n'était pas connu des services de police.
Âgé de 62 ans, il avait récemment emménagé chez sa mère, en raison de difficultés financières.
Un quartier sous le choc
La nouvelle de ce décès brutal s'est rapidement propagée hier dans le quartier de Dillon. Les habitants de ce secteur souvent sensible sont, malgré tout, stupéfaits au vu de la nature des faits.
La famille, qui vivait ici depuis très longtemps, menait une vie plutôt discrète, selon les voisins, qui décrivent une femme « polie, gentille, mais très réservée ».
Je ne la connaissais pas bien. Je l’ai croisée plusieurs fois. Personne ne la connaissait vraiment. Elle allait au temple, c'est là que nous nous rencontrions, assure une voisine
Après les faits, la question reste posée : l'homme était-il en pleine possession de ses moyens au moment des faits ?
Pour l'heure, il a été déféré devant la justice de Fort-de-France. Le parquet de Fort-de-France a requis son incarcération provisoire. La décision du juge des libertés et de la détention n'était pas encore connue ce mardi soir.