Maxette Pirbakas condamnée à 1 an avec sursis et 5 ans d'inéligibilité
L’ancienne députée Européenne, Maxette Pirbakas était poursuivie ce jeudi (27 juin) devant le Tribunal Correctionnel pointois, pour « abus de confiance, faux et usage de Faux ». L’intéressée était absente mais représentée par son avocat parisien. Plus de 57 000 euros auraient été détournés des comptes de la FDSEA pour des dépenses personnelles. Les juges après avoir entendu les différents arguments, ont reconnu la mise en cause coupable. La défense a d’ores et déjà indiqué qu’elle fera appel.
La principale intéressée n’a pas répondu à sa convocation mais était représentée par son conseil à l’audience. Ce dernier a d'abord soulevé des nullités, concernant des citations à mauvaises adresses, un vol d’ordinateur avec la signature de sa cliente dedans ou encore, des périodes de prévention imprécises. La requête a ensuite été jointe au fond.
Une dénonciation anonyme
Toute l'affaire commence par un courrier anonyme dénonçant des manœuvres au sein de la FDSEA en 2021 (Fédération Départementale des Syndicats d'Exploitants Agricoles). Une enquête est alors ouverte avec audition de plusieurs membres. Maxette Pirbakas, aurait lors de son mandat en tant que présidente, utilisé la carte bancaire pour faire des dépenses personnelles : coiffeur, hôtels, restaurants prestigieux comme le Georges V ou le Napoléon à Paris.
Des dépenses importantes
Des règlements aussi de traites de voiture privée, une BMW X5. Concernant les faux présumés et leur usage, des documents, factures et procès-verbaux auraient été falsifiés pour couvrir tout cela. De l’argent émanant pour rappel de cotisations d’adhérents. Forcément, les comptes ont explosé à une époque, pour un total de 57.800€ non justifiés.
Des achats non validés en Conseil d’Administration, ce qu’a démenti l’avocat, certains étaient d'accord et en auraient même profité. Le Parquet a regretté qu'une élue de la République ne se soit pas présentée afin de répondre aux questions, il a détaillé les divers retraits en espèces ou paiements.
Une « cabale politique »
La défense a quant à elle, insisté sur le contexte, avec une femme qui a plutôt remis de l’ordre au sein de la FDSEA, il s’agissait surtout de dépenses liées à des missions de travail. Une cabale politique pour prendre la tête de la fédération, selon lui. Les juges ont finalement prononcé 12 mois de prison avec sursis, 8000€ d’amende et 5 ans d’inéligibilité contre l’ancienne eurodéputée.
À ÉCOUTER Maître Loup Bommier, issu du barreau de Paris, qui nous livre ses explications sur l'affaire :