Haïti : Serge Letchimy demande aussi de suspendre les OQTF

Par 26/03/2024 - 16:15 • Mis à jour le 26/03/2024 - 16:18

Dans la foulée des associations, le président du conseil exécutif de la Collectivité Territoriale de Martinique demande une suspension des Obligations de Quitter le Territoire Français pour les ressortissants haïtiens de Martinique.

    Haïti : Serge Letchimy demande aussi de suspendre les OQTF
Serge Letchimy, président du conseil exécutif de la CTM

Il y a quelques jours, l’association Assoka a interpellé le préfet lui demandant de suspendre, voire d’annuler, les procédures en cours d’Obligations de Quitter le Territoire Français (OQTF) concernant les ressortissants haïtiens vivant en Martinique.

Argument évoqué : la grave crise sociale et politique traversée actuellement par Haïti. Dans la réalité, actuellement, aucun départ n’est effectué car il n’y a plus aucune liaison aérienne vers Port-au-Prince. Mais, à terme, une fois l’aéroport rétabli, la situation pourrait se poser.

Interrogée, la préfecture de Martinique n’a pas répondu à nos demandes sur sa position ni sur le nombre d’Haïtiens concernées par une OQTF.

En soutien à la démarche de l'association Assoka, Serge Letchimy, le Président du Conseil Exécutif indique avoir adressé un courrier au préfet de la Martinique pour appuyer la demande de suspension des Obligations de Quitter le Territoire Français.

Solidarité et fraternité

« La situation du pays est qualifiée comme « hautement insoutenable pour le peuple haïtien » par le Haut-commissaire des Nations-Unies. Aussi, « il est difficilement envisageable que des ressortissants haïtiens puissent faire l'objet d'une OQTF », indique le communiqué.  

Au nom de la solidarité et de la fraternité entre les deux peuples de la Caraïbe, la Collectivité Territoriale de Martinique mettra en place une cellule de veille afin d'accompagner au plus près les ressortissants haïtiens qui en auront besoin.

Les migrants haïtiens n'aspirent qu'à une vie meilleure et nous nous devons d'être à leur côté », souligne Serge Letchimy.


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