Le changement de propriétaire de L’Express des îles fait réagir
L’annonce de cession de l’entreprise maritime L’Express des îles ce mercredi 21 février à une société internationale allemande fait réagir la classe politique qui regrette globalement que la reprise ne soit pas assurée par une entreprise locale.
Après 37 ans au service des liaisons maritimes de Guadeloupe, et plus largement des petites Antilles, L’Express des îles, société guadeloupéenne a annoncé la cession de son activité à FRS. Une compagnie de ferry internationale basée en Allemagne. Bien que la continuité des services devrait être garantie et la direction assurée par un Guadeloupéen, plusieurs politiques regrettent que l’entreprise ne soit pas reprise par un investisseur local.
Un manque de transparence
Le président du groupe « Péyi Gwadloup » qui représente la minorité au conseil régional estime que « cette issue peut être considérée comme une bonne nouvelle s’il se confirme que les emplois et l’activité de l’entreprise seront bien préservés et si le management opérationnel demeure assuré par l’équipe conduite par le Guadeloupéen Onick Deravel ». Toutefois, « Péyi Gwadloup » regrette « qu’il ne se soit pas trouvé d’investisseurs guadeloupéens ou antillais pour reprendre cette entreprise essentielle dans l’organisation de la mobilité maritime dans notre archipel ». Les élus de la minorité s’interrogent sur la stratégie adoptée.
De son côté la région Guadeloupe regrette « un manque de transparence ».
Outil indispensable au désenclavement et au développement de nos îles du Sud, le transport maritime est un secteur économique stratégique. La collectivité regrette le manque de transparence dans cette affaire et entend poursuivre ses actions pour garantir l’accès de nos îles du sud à une mobilité durable, socialement équitable et accessible.
Un territoire attractif
Medhi Keita, président du parti socialiste guadeloupéen (PSG), est lui plus modéré dans ses propos. Gardant toujours en tête que la priorité est la desserte des îles de l’archipel. Pour lui, que des investisseurs étrangers investissent sur notre territoire est plutôt bon signe :
Cela veut dire que c'est attractif. J'aurais aimé que des investisseurs guadeloupéens qui ont les moyens investissent dans des projets guadeloupéens.
Apparemment non. Mais une fois de plus, c'est toute la pédagogie aussi que nous politiques, nous devons faire. C'est comprendre que si nous voulons développer notre pays, on ne peut pas attendre que sur l'État, mais nous devons mobiliser toute notre énergie, nos réseaux pour faire venir du capital. Parce que faire du capital, c'est donner du travail à des Guadeloupéens et c'est permettre la croissance guadeloupéenne. Plus il y aura de la croissance puis les jeunes guadeloupéens reviendront en Guadeloupe travailler.
Pour rappel, la transaction est encore soumise aux approbations réglementaires et aux mesures finales de clôture.