Insultes racistes à Groupama : l’ex-cadre mis en examen
Plus de deux ans après les faits, un ancien cadre de Groupama, qui avait proféré des propos racistes à l’encontre d’un salarié, sur le site de Kerlys, à Fort-de-France, vient d’être mis en examen.
L’affaire devait initialement être jugée devant le tribunal de police de Fort-de-France. Le dossier, d’abord appelé le 20 septembre 2021, avait été renvoyé une première fois le 16 novembre de la même année. Il avait alors été réaudiencé mars 2022.
Mais c’est finalement entre les mains du doyen du juge d’instruction que cette procédure pour propos racistes a atterri. Une information judiciaire a été ouverte.
Et, début septembre, le juge d’instruction Daniel Francisco a prononcé la mise en examen de l’ancien cadre de Groupama mis en cause. Ce dernier est accusé d’avoir injurié un salarié, devant l’entrée du bâtiment de Kerlys, à Fort-de-France, « en raison de son origine son appartenance ou sa non -appartenance à une ethnie une nation, une race ou une religion ». Il devrait donc comparaître dans les prochains mois devant le tribunal correctionnel de Fort-de-France.
La direction partie civile
Pour rappel, les faits ont eu lieu le 17 juin 2021, devant l’entrée du bâtiment de Groupama à Kerlys. Lors d’un échange houleux, un cadre de l’assureur à l’époque avait invectivé un salarié en lui disant « Ferme ta gueule sale nègre ! Et s’il le faut, j’irai à Ducos ». Des propos qui avaient entraîné un débrayage des salariés en Martinique, en Guadeloupe et en Guyane, à l’appel des syndicats Force Ouvrière, CSTM, UGTG Guadeloupe, CFE-CGC.
Devant l’indignation suscitée, l’entreprise, via sa direction et son conseil d’administration, avait elle aussi condamné les propos et proposé un accompagnement psychologique à la victime et aux témoins.
L’auteur des insultes racistes a été licencié suite à ces faits. La direction de Groupama s’est constituée partie civile, au côté de son salarié. Me Eddy Arneton et Raphaël Constant interviennent dans ce dossier, côté partie civile.