Aérien : ce que pense le CSE d'Air Antilles des offres de reprise

Par 21/09/2023 - 10:08 • Mis à jour le 21/09/2023 - 16:01

Les représentants des salariés d'Air Antilles et d'Air Guyane se sont réunis hier pour analyser les offres soumises au tribunal de commerce.

    Aérien : ce que pense le CSE d'Air Antilles des offres de reprise

Alors que le tribunal de commerce de Pointe-à-Pitre se réunit ce jeudi pour examiner les offres de reprises concernant les sociétés du groupe CAIRE, le comité social et économique a tenu une assemblée générale pour se positionner. Pour rappel, la justice a prononcé la liquidation du groupe avec une période maintien d'activité de deux mois en août dernier.

Les échanges n'ont porté que sur quatre des six offres initialement déposées. Deux propositions qui peuvent être jointes ont retenu l'attention des salariés.

Il s'agit de celles de la collectivité de Saint-Martin associée au groupe EDEIS qui gère l'aéroport de Grand Case Espérance et de Fly Guyane.

D'un point de vue social, Fly Guyane reprendrait l'ensemble des 78 salariés du territoire guyanais, en accord avec les exigences de la DGAC. Par ailleurs le fait qu'une compagnie unique reprenne la DSP du transport aérien en Guyane satisferait la collectivité territoriale.

L'offre de la collectivité de Saint-Martin prévoit de conserver 120 des 218 salariés du périmètre Antilles. Le CSE avait pourtant interpellé la collectivité sur ce sujet. Néanmoins, les élus des salariés estiment qu'en raison de la diminution de l'activité prévue dans un premier temps par cette offre, le dimensionnement des équipages est satisfaisant. Le maintien de la base de Fort-de-France est également un atout relevé par le CSE.

Combinées, les deux offres présentent un prix de cession globale de 430 000 euros. Par ailleurs, l'instance du personnel relève que "les deux candidats annoncent une volonté claire d'amélioration immédiate du statut collectif aux salariés".

Le groupe CAFOM sur les rangs

Une autre offre d'importance est celle du groupe CAFOM. Propriétaire des magasins BUT, Darty et Habitat dans les DOM, la holding possède une large assise financière. Ses propriétaires sont déjà actionnaires du groupe CAIRE, un point soulevé par les membres du CSE qui leur reprochent de ne pas avoir investi davantage dans le groupe dans un passé récent.

L'offre n'a donc pas convaincu le CSE qui a prononcé un avis défavorable.

CAFOM propose 72 salariés sur 78 en Guyane et 122 sur 218 en zone Antilles. Le prix de cession s'établit à 400 000 euros. Selon le CSE, la diminution du nombre de salariés en Guyane ne serait pas compatible avec le maintien de la direction générale de l'aviation civile.

Équivalente à celles de Saint-Martin et Guyane Fly, la proposition de CAFOM prévoit néanmoins la fermeture de la base de Fort-de-France. "Une ineptie opérationnelle", répond le CSE.

Par ailleurs, sans réduction de l'activité, le dimensionnement des équipages "montre ses limites et sa dangerosité".

La quatrième offre, celle de Marginale ne répondrait pas aux exigences légales et impliquerait un renvoi de l'audience, "ce que ne permet pas la trésorerie de la société".


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