Assises : jusqu'à 20 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de Stéphen Lacides
La cour d’Assises de Basse-Terre a rendu son verdict ce jeudi soir (14 septembre) dans l’affaire jugée depuis 4 jours, ayant coûté la vie à Stéphen Lacides, un jeune père de famille de 29 ans.
Quatre heures de délibéré, c'est le temps nécessaire, ce soir, à la cour d'Assises de Basse-Terre dans le dossier d'assassinat de trois accusés poursuivis un crime commis le 21 mai 2020 à Sainte-Anne. Ce jour-là, Stéphen Lacides avait été tué d'au moins sept tirs de pistolet.
À la majorité d'au moins sept voix, le jury a rejeté la préméditation et confirmé l'homicide volontaire, autrement dit le meurtre. La cour d'Assises a donc requalifié l'accusation et écarté la thèse de l'assassinat.
Décision qui atténue la peine maximale encourue et la fait passer de la réclusion criminelle à perpétuité à une peine maximale de 30 ans.
Alexander Subrun écope de 6 années d'emprisonnement. Dylan Berdenand se voit aatribuer 18 années de réclusion criminelle. Jonathan Molena écope de la peine la plus lourde : 20 années de réclusion criminelle.
En-deça des réquisitions
La cour a motivé son verdict en établissant la responsabilité de chacun des trois condamnés, leur degré de participation et d'implication de même que leur casier judiciaire.
Ce verdict nuancé a été accueilli dans le silence par l'ensemble des parties à l'image d'un procès de 4 jours qui s'est déroulé dans une grande dignité et avec beaucoup d'humilité, notamment au niveau des proches de la victime.
À l’audience, les mis en cause avaient admis être venus sur les lieux du crime armés mais par pour tuer la victime. Selon leurs dires, ils étaient à la recherche d'un supposé chien errant qui s'attaquerait aux cochons de l'un d'entre eux.
Eric Maurel, le procureur général, avait requis jusqu’à 22 ans de réclusion criminelle. « Stéphen Lacides a été abattu comme un chien errant, face contre terre, agonisant dans un bain de sang. Ils l'ont laissé crever comme un chien ! », avait-il indiqué, lors de ses réquisitions.